La Présidence du Faso à Ouagadougou avec la garde républicaine en rouge sur des chevaux.

Adoption de la constitution de la 5è république et le vote des Burkinabè de l’étranger : des préoccupations qui nécessitent des solutions rapides et consensuelles

Commentaire

Le Chef de l’Etat,Roch Marc Christian Kaboré,a entamé les 19 et 20 avril 2018,une série de rencontre avec la classe politique burkinabè.Au centre des échanges, 2 sujets préoccupants :le mode d’adoption de la constitution de la 5è république et la question du vote des Burkinabè de l’étranger en 2020.

En ce qui concerne la constitution de la future 5è république du Burkina,son contenu reflète d’une manière générale, un consensus des composantes de la société burkinabè.Le verrouillage de la modification de la durée du mandat présidentiel de 5 ans,renouvelable une seule fois ,constitue un acquis d’un principe démocratique et d’alternance admis par  la quasi-totalité des Burkinabè.Les chances pour un oui pour l’adoption éventuelle de la constitution par réferendum étant très grandes,le pays qui connait des difficultés économiques pourrait donc se passer des frais de 6 millirads de FCFA pour le référendum en passant par la voie parlementaire pour la validation de la constitution.Ce montant prévu dans le budget 2018 pourrait utilement servir à d’autres fins.Grosso modo,les points de vue de l’opposition et de la majorité ne diffèrent pas fondamentalement sur cette réalité.

Par contre,là où la langue de bois semble avoir pris l’ascendant sur le réalisme politique,porte sur la question du vote des Burkinabè de l’étranger en 2020. Les acteurs politiques avaient unanimement justifié la nécessité pour le vote de la diaspora lors des présidentielles et législatives couplées de 2015.Cependant le régime de la transition d’un an ,n’avait pas pu réunir les conditions requises pour enclencher ce droit de vote.Rendez-vous avait été donné à la dispora pour la concrétisation de son vote aux élections présidentielles et législatives de 2020.Cela ressemble encore en 2018 ,à un vœu pieux car,rien de concrèt n’a été entrepris par le gouvernement pour permettre à la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) ,d’avoir le budget nécessaire pour entamer l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger ,avec des documents précis d’identité(passeport,carte consulaire,carte nationale d’identité burkinabè).

Le temps restant étant assez bref pour l’échéance électorale de 2020,il ne sied plus pour le gouvernement de se perdre en conjectures, mais plutôt de passer aux actes concrèts, pour permettre aux Burkinabè de l’étranger,d’exercer pleinement leur droit civique de vote.La psychose traditionnelle des dirigeants africains de considérer la diaspora comme un bastion d’opposants,n’est pas valable pour le cas du Burkina.Ce sont les pays africians dictatoriaux qui obligent leurs ressortissants à s’exiler et à être des opposants farouches.La diaspora burkinabè ,est à l’image de la classe politique à l’intérieur du pays ,avec des militants et sympathisants du pouvoir et de l’opposition.Si le pouvoir actuel ne reussit pas à saisir l’opportunité de se rallier davantage de soutien de la diaspora par l’admission de son vote,il fera lentement mais sûrement le lit de l’émergence de l’opposition dans la diaspora ,qui indirectement, pourra même financer des partis d’opposition pour exprimer leur désavoeu.

Inès Laurencia Ouédraogo

Laborpresse.net         20 avril 2018

 

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