Simon Compaoré,ministre d'Etat,ministre de la sécurité.

Bilan de la riposte des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina contre des terroristes le 22 mars 2017

Commentaire

  La riposte vigoureuse des Forces de Défense et de Sécurité(FDS) du Burkina Faso contre un groupe de terroristes dans la partie septentrionale du pays,s’est soldée dans la nuit du 22 au 23 mars 2017 par la mort du sieur Harouna Dicko,l’un des chefs terroristes les plus recherchés.Le ministre d’Etat en charge de la sécurité,Simon Compaoré entouré des responsables de la hiérarchie de l’armée,de la gendarmerie et de la police,a tenu une conférence de presse le 24 mars 2017 à Ouagadougou pour dresser un bilan des attaques terroristes perpétrées au Burkina de 2015 à nos jours ainsi que les actions d’investigations menées.

   C’est sur la colline de Petega,un village situé à plus de 60 kms de Djibo,que le chef terroriste Harouna Dicko a trouvé la mort,pris dans son piège de déjouer les traques sécuritaires burkinabè. Plusieurs de ses disciples(18) ont été arrêtés dans ce golgotha du sahel burkinabè. et leurs armes et autres mousquets saisis. Cette action sécuritaire à succès ,a été minutieusement menée sans tambours ni trompettes, par un Groupement des Forces Anti-terroristes(GFAT) composé de la police,de la gendarmerie et de fantassins de l’armée.C’est par une patrouille motorisée que la GFAT a accompli son intervention.Cela prouve à quel point les motos tout terrain remises les 17 et 20 mars 2017 par le gouvernement burkinabè par l’entremise du ministre de la sécurité à la police et à la gendarmerie ,sont les prototypes d’engins adaptés pour la traque des bandits dans la zone sahélienne jonchée du dunes de sable,de sentiers étroits au milieu d’arbustes épineux,de collines et autres falaises sui généris, qui servent de gîtes pour ces bandits des temps modernes, spécialistes de guerres asymétriques.Une guerre contre laquelle ,les forces armées et de sécurité burkinabè sont en train de trouver les paravents nécessaires.

Harouna Dicko,l’un des commandos de l’invisible Malam Ibrahim Dicko, « guide d’Ansarul Islam »,la branche djihadiste burkinabè ont causé la mort de 12 militaires du Burkina dans le village de Nassoumbou.Le bilan général fait ressortir que depuis le 04 avril 2015,  70 pertes en vie humaines ont été enregistrées par suite d’attaques terroristes au Burkina. Plusieurs personnes sont aux arrêts(70) et d’autres suspects activement recherchés par les services de sécurité.Des connections ont même  été établies entre des auteurs des attaques terroristes de Grand –Bassam en Côte d’Ivoire, avec des mouvements de djihadistes entre le Mali,la Côte d’Ivoire et le Burkina.La  coopération sécurité transfrontalière  continue ses investigations à ce sujet dans le but du démantèlement des réseaux terroristes.

Attaques terroristes au Burkina : 70 personnes tuées, 70 interpellées, des suspects toujours recherchés

Des chefs militaires et paramilitaires à la conférence de presse.

Les causes de ces attaques terroristes étant multiformes ,quelques mobiles évoqués par le ministre burkinabè de la sécurité se définissent ainsi qu’il suit à travers des extraits de sa déclaration à la conférence de presse :

« la fragilisation du contexte sécuritaire régional avec les conflits armés et les crises sociopolitiques en Lybie et au Mali depuis 2012 qui ont créé les conditions favorables à l’expansion de groupes terroristes dans le Sahel.Le retour de Burkinabé des terres de djihad notamment du nord Mali, avec un appel à s’en prendre aux occidentaux, à leurs intérêts et aux dits « croisés ». La radicalisation et l’endoctrinement de certaines franges de la population exposées à la pauvreté, la précarité, l’ignorance et l’analphabétisme .L’illusion de revendications d’espaces identitaires ,tels le Macina et Djegodji ou d’autodétermination de certains groupes ethnico-religieux.Le lourd héritage de l’ancien régime qui avait pactisé avec certains groupes à travers des compromissions ou des compromis pour être à l’abri (trafics illégaux, traitement des rançons des prises d’otages, bases arrières pour certains groupes armés, etc…).Créer une zone de non droit favorable aux trafics illicites» .Avoir plus de visibilité auprès de l’état islamique (EI) ou AQMI pour bénéficier du soutien logistique et des moyens financiers de ces derniers» .Acquérir de l’armement et moyens roulants pour renforcer leur logistique.Instaurer la Charia dans les limites de leur Katibat ou futurs Kalifa».

Bérenger Traoré

Laborpresse.net                    25 mars 2017

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One comment

  1. Les citoyens commencent à comprendre la nécessité d’une vigilance générale pour signaler tout individu suspect aux forces de sécurité.Le cas qui s’est produit vers la grande mosquée de Ouagadougou le 24 mars 2017 où un individu enturbanné avec des sacs et un accoutrement quasi militaire a été interpellé par des commerçants riverains ,constitue un bon réflexe de l’avoir conduit à la gendarmerie.L’individu possédait plusieurs pièces d’identités.Cela évite des surprises et attaques terroristes.

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