Des médecins chirurgiens.

Burkina Faso : recrutement de médecins en 2016

Brève

 Un recrutement d’une centaine de médecins est prévu en 2016 au Burkina Faso. Plusieurs spécialités sont pourvues : anesthésistes, chirurgiens, cardiologues, néphrologues…Le cas de la néphrologie est particulier car, ce n’est pas une spécialité qui regorge de médecins. Par exemple, il n’existe qu’un seul médecin spécialiste néphrologue au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo(CHU-YO) de Ouagadougou. Un médecin qui est d’ailleurs appelé à faire valoir ses droits à la retraite en 2016.La néphrologie qui est la science de la santé des reins constitue de nos jours un domaine très sensible du fait de la recrudescence des pathologies rénales. Le coût des séances de dialyse malgré une baisse sensible n’est toujours pas à la portée du commun des Burkinabè. Des efforts restent à fournir également par le gouvernement pour faciliter l’acquisition de générateurs en nombre suffisant afin de permettre à plus de 300 malades de bénéficier de 3 séances de dialyse par semaine à raison de 15.000FCFA par séance au CHU Yalgado. Les charges annuelles des soins d’hémodialyse se chiffrent à plus d’un milliard pour le CHU Yalgado. Par conséquent, si des efforts supplémentaires ne sont pas fournis par le gouvernement, la vie de beaucoup de citoyens continuera d’être compromise régulièrement par l’insuffisance rénale qui est en passe de devenir un problème de santé publique inquiétant. Pour la vague de recrutement 2016 de la centaine de médecins, il est prévu 6 postes de néphrologues pour faire face au défi. Le Burkina Faso totalise un peu plus de 1.800 médecins dont la moitié se trouve quasiment concentrée dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso au détriment des Centres Hospitaliers Régionaux (C.H.R).C’est sans doute pour corriger cette disparité qu’il est précisé aux postulants au prochain recrutement de médecins qu’ils seront affectés pour la plupart dans les C.H.R. Un grand paradoxe s’observe. Pendant que le nombre de médecins est très insuffisant pour une population de plus 18 millions d’habitants, il est des médecins qui prennent plaisir à fuir les soins pour s’orienter vers des postes politiques et administratifs dans l’administration publique. Ce qui est tout à fait le contraire en Europe où les médecins et professeurs agrégés de médecine sont fiers de mener à bien leur carrière dans les hôpitaux et laboratoires de recherches. Que devient alors le serment d’Hippocrate pour les médecins sur la base duquel ils jurent d’être au service des malades ?Les postulants au recrutement de la centaine de médecins à former et qui devront déposer leurs dossiers au plus tard le 11 mars 2016,feraient mieux de méditer encore sur le serment d’Hippocrate.

Le serment d’Hippocrate est un serment traditionnellement prêté par les médecins en Occident avant de commencer à exercer. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au IVe siècle av. J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d’Hippocrate peut être considéré comme le principe de base de la déontologie médicale.

Oscar Félix Diakité

Agence de Presse Labor                             05 mars 2016

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One comment

  1. Les médecins ne veulent pas être généralement affectés dans des CHR des petites et moyennes villes de provinces car on y trouve quasiment pas de cliniques privées comme à Ouagadougou où ils peuvent faire des prestations parallèles pour se faire davantage d’argent. Il en est de même pour des enseignants qui peuvent donner des cours supplémentaires dans plusieurs collèges et lycées privés de Ouagadougou. Les fonctionnaires ne veulent plus se consacrer exclusivement à leurs emplois dans l’administration publique et cherchent davantage de garniture salariale dans le privé. Si les fonctionnaires peuvent profiter de la journée continue pour se consacrer à d’autres taches à partir de 16h, cela ne devrait pas poser de problème. Mais délaisser les hôpitaux publics et les postes administratifs pour appât du gain dans le secteur privé n’est pas chose normale. Il faut d’abord s’acquitter pleinement de ses obligations professionnelles vis-à -vis du service public. Dans la réalité, les besoins de complémentarité entre les services publics et privés s’avèrent nécessaires en termes de ressources humaines qualifiées parfois en nombre insuffisant dans le privé.

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