Une simulation de riposte à une attaque terroriste à Ouagadougou lors d'un exercice du G5 Sahel en avril 2018.(photo d'archives)

Burkina Faso: reprise suspecte des attaques terroristes après une accalmie

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Une accalmie avait été constatée dans les attaques terroristes dans la période de la démission du gouvernement Thieba le 18 janvier jusqu’à la formation du gouvernement Dabiré le 21 janvier 2019.A partir du 27 janvier,les incursions terroristes ont recommencé dans la partie nord contre des populations civiles.Le 28 janvier,ce fut au tour de la base militaire basée à Nassoumbou d’être l’objet d’une attaque par une centaine d’assaillants à motos en provenance du Mali.Le bilan fait ressortir 4 militaires burkinabé tués et 5 blessés.L’attaque a eu lieu vers 5 heures tôt le matin.Selon des précisions de l’Etat major général des armées,les soldats burkinabé ont opposé une riposte contre les terroristes avec la neutralisation de certains.Au regard de la récurrence des attaques terroristes contre le Burkina à des moments clés et les langages d’acteurs politiques,il semble difficile de ne pas y voir un lien avec la situation nationale faite de procès et des appels à la réconciliation nationale.Le premier ministre Christophe Dabiré a fait savoir que le président Kaboré d’ici la fin de son premier mandat quinquennal en 2020, œuvrera pour la réconciliation nationale.On a l’impression que certaines personnes veulent la réconciliation ici et maintenant.A défaut de cela,le message donné frise des actions terroristes pour imposer l’impunité et une réconciliation au forceps.Dans cette logique,la réconciliation ne saurait être durable avec des esprits de vengeance de part et d’autre et des criminels qui ne veulent faire preuve de pardon et de repentance.C’est toute la complexité de la question de la réconciliation au Burkina à l’opposée de celle de la Côte d’Ivoire où même les victimes de la justice des vainqueurs ,font preuve de grandeur d’esprit ,pour accepter le pardon.Visiblement,l’ex chef d’Etat burkinabé le général Sangoule Lamizana avait raison ,en disant que le pays souffre beaucoup plus de la pauvreté d’esprit de ses citoyens que de la pauvreté matérielle. 

Bérenger Traoré

Laborpresse.net            29 janvier 2019

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