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Billet
Le Burkina Faso s’achemine probablement vers la reprise des élections municipales dans 19 communes pour diverses causes de litiges.Les élections municipales du 22 mai 2016 n’avaient pu se tenir dans 3 communes sur 363 au total.Dans ces communes(Bouroum-Bouroum,Béguédo,Zogoré),des contestations de candidatures sur les listes électorales ,avaient provoqué des actes de violence dont, des saccages et incendies de sièges et matériels électoraux, dans des démembrements locaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI).Par la suite,la liste des communes litigieuses s’est allongée en raison des difficultés pour élire certains maires. D’une manière générale,pour des écarts entre les nombres de conseillers municipaux qui oscillent entre 1 ou une dizaine de voix,des partis politiques ont été incapables de transcender leurs divergences partisanes pour préserver l’intérêt général des communes.Ils ont donc préféré le bras de fer et le blocage du fonctionnement de leurs communes ,privées ainsi exécutifs locaux par l’absence de maires élus.Le gouvernement a la possibilité de faire administrer ces communes rebelles par des délégations spéciales ou d’organiser des élections municipales complémentaires.Le hic,c’est que certaines de ces communes s’insurgent contre les délégations spéciales qu’elles jugent illégitimes car, n’étant pas l’émanation de la volonté populaire issue des urnes.Une situation qui embarrasse le gouvernement qui semble très encline pour de nouvelles élections.La CENI se dit prête pour d’éventuelles élections mais ,attend seulement la décision finale du gouvernement.Les mêmes causes produisant les mêmes effets,si les acteurs politiques persistent à imposer des candidats impopulaires sur les listes électorales,la polémique continuera d’aller crescendo.Compte tenu des difficultés endémiques pour la relance de l’économie nationale,il ne serait pas judicieux de s’engouffrer dans un cycle sempiternel d’élections onéreuses.S’il s’avère nécessaire de reprendre les municipales dans les 19 communes,pour un souci d’économie,il serait utile d’envisager le couplage du scrutin avec le référendum sur la nouvelle Constitution en gestation.
Les Etalons,équipe nationale de football du Burkina, ont fait acte de solidarité, de patriotisme à la Coupe d’Afrique des Nations(CAN ,Gabon 2017).Le peuple burkinabè a manifesté une fierté pour l’honorable participation des Etalons qui leur a valu la 3è place.Les populations soutenaient les Etalons à l’unisson ,sans clivages d’appartenance politicienne.Le football rassemble mais ,c’est la politique qui divise souvent.Que toute la classe politique nationale qui a salué l’esprit de solidarité et de patriotisme des Etalons,puisse avoir aussi l’humilité de s’en inspirer dans l’optique de s’engager résolument pour des élections démocratiques.Que les vainqueurs aient le sens du partage du pouvoir avec les vaincus pour une gouvernance pacifique et vertueuse.Il faut savoir nouer des alliances entre partis pour pouvoir mieux diriger le pouvoir central et local.C’est en cela que réside le mérite politique et non pas dans la division,la haine , le mensonge ,les règlements de comptes tous azimuts.
Jean KY
Laborpresse.net 08 Février 2017
