Photo de famille du président du Faso Roch Kaboré et les membres du conseil supérieur de la magistrature le 14 novembre 2019.

Conseil supérieur de la Magistrature du Burkina: l’indépendance du pouvoir judiciaire en question

 Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, a eu le 14 novembre 2019,  une rencontre statutaire avec le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM). L’examen de deux rapports étaient à l’ordre du jour de cette rencontre.

Le premier relatif à l’indicateur de performance de la justice, et le second sur l’état des lieux et les perspectives de la justice burkinabè.
Avec les membres du conseil, les échanges ont porté sur le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire, et sur la bonne administration de la justice. Selon le premier président de la cour de cassation, président du Conseil supérieur de la Magistrature, Mazobé Jean Kondé, « l’indépendance du juge n’est ni un privilège, ni une prérogative du juge en tant que personne. Il s’agit plutôt d’une responsabilité qui est imposée à chaque juge pour lui permettre de statuer sur un différend, honnêtement et impartialement, en se fondant exclusivement sur le droit et les faits, sans être soumis à des pressions ou influences extérieures, et sans craindre l’ingérence de quiconque ».
Il estime par ailleurs qu’au regard des différentes réformes constitutionnelles, législatives, institutionnelles, des garanties objectives et opérationnelles existantes, il est judicieux de dire que le pouvoir judiciaire au Burkina Faso jouit d’une indépendance significative. Cette indépendance paraît cependant inachevée, de l’avis du président Mazobé Jean Kondé, car certains outils et matériaux d’une certaine importance font plus ou moins défaut. « Il faudrait renforcer l’autonomie du Conseil supérieur de la Magistrature, en en faisant une institution à part entière, et créer une école de la magistrature pour renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire », a-t-il déclaré dans une allocution prononcée lors de la rencontre.
Le président du CSM a aussi invité les magistrats à garder « à l’esprit que leur indépendance est à la fois une requête, une quête et une conquête. Il faut donc la revendiquer, la chercher, la conquérir l’assumer et la défendre en tout lieu et en toute circonstance ».

Direction de la communication de la présidence du Faso

03 décembre 2019

 

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