Culture du cacao en Côte d'Ivoire. © ©ISSOUF SANOGO/AFP

Côte d’Ivoire: forte baisse du prix du cacao

Mauvaise nouvelle pour les cacaoculteurs ivoiriens, le prix de la précieuse fève de cacao a été fixé le jeudi  30 mars 2017 au tiers du prix de la campagne précédente. Tandis que des tonnes de fèves restent invendues et stockées au bord des champs ou dans les ports pour l’exportation, cette annonce faite par les autorités ivoiriennes va nécessairement avoir un impact dans les campagnes et sur l’économie du pays. Le cacao représente 15% du PIB de la Côte d’Ivoire et plus de 50% de ses recettes d’exportation selon la Banque mondiale.

Jeudi 30 mars 2017, les producteurs, réunis au siège du Conseil café-cacao (CCC) tentaient de faire bonne figure en écoutant l’annonce le président du conseil d’administration, Lambert Kouassi Konan. Ce dernier déclarant que pour l’ouverture de la campagne, le prix du kilo de fèves bord champ était fixé et garanti à 700 francs CFA le kilo, à peine plus d’un euro. A cette annonce, pas un mot, pas un soupir dans l’hémicycle, mais cela sentait tout de même le coup de massue.

L’an passé, le prix fixé était de 37% supérieur à 1 100 francs CFA (1,67 euro). Pour faire passer la pilule, toute une série d’explications avait été préalablement avancée : la dépréciation de la livre anglaise face à l’euro, les très bons rendements qui ont conduit à une surproduction passée, une demande mondiale moins forte que prévu, la défaillance de certains exportateurs ou leurs difficultés de trésorerie.

Une fragilité du cacao ivoirien face à la demande mondiale qui laisse perplexe tant la Côte d’Ivoire et le Ghana voisin, à eux deux, sont quasiment en position monopolistique avec 60% de la production et pourraient dicter leur loi et leur prix en maîtrisant les cours. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’ils aient les moyens de contrôler, de stocker et transformer leur production pour vendre à la hausse et thésauriser à baisse. La directrice générale du CCC, Massandjé Touré-Litse, évoquait jeudi à ce titre des débuts de concertation avec le voisin ghanéen, sans doute trop tard pour cette campagne.

Source:rfi.fr

03 avril 2017

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