Un jeune Libérien est vacciné contre l'épidémie d'Ebola, dans une salle de l'hôpital Rédemption à Monrovia. RFI/Sébastien Nemeth

Ebola: un vaccin efficace à presque 100%

Un vaccin expérimental contre le virus Ebola serait efficace à près de 100 %. C’est ce qu’a révèlé le vendredi 31 juillet 2015 la revue britannique The Lancet. Elle publie les résultats d’un essai clinique réalisé sur 4 000 patients qui a débuté en mars dernier en Guinée.

Le vaccin VSV-ZEBOV a été développé par l’agence de santé publique du Canada. La licence a été déposée par les deux laboratoires américains Merck et NewLink Genetics Corp. Il a été administré à 4 000 Guinéens qui avaient été en contact avec un ou plusieurs malades. Cinq mois après le début des tests, quasiment aucun d’eux n’a contracté la maladie, selon le docteur Jean-Marie Okwo-Bélé, directeur du département des vaccins et immunisations de l’OMS. « Le vaccin se réplique au sein du sujet vacciné en produisant des anticorps protecteurs», explique-t-il, ajoutant qu’aucun effet secondaire gênant n’a été remarqué.

Une annonce prometteuse, mais le vaccin est encore à un stade expérimental, prévient le médecin. Il devra être soumis aux autorités règlementaires et pourrait ensuite, selon lui, être homologué fin d’année ou début de l’année 2016. « Nous avons maintenant à disposition potentiellement un outil qui va s’ajouter aux mesures habituelles de lutte contre la maladie Ebola », se réjouit Jean-Marie Okwo-Bélé.

L’OMS prévoit de stocker le vaccin expérimental pour faire face à une épidémie aussitôt qu’elle sera déclarée. « Pour l’instant, le vaccin va continuer à être utilisé chaque fois qu’il y aura un cas en Guinée ou en Sierra Leone », précise Jean-Maris Okwo-Bélé.

C’est un pas de géant dans la lutte contre le virus Ebola, qui a fait plus de 10 000 morts en Afrique de l’Ouest depuis décembre 2013. Si plusieurs thérapies alternatives avaient été testées jusqu’ici, elles s’avéraient peu efficaces. La dernière épidémie a accéléré les recherches et les moyens, explique François Simon, chef de service à l’hôpital Saint-Louis à Paris. La fièvre Ebola sévissait depuis un moment en Afrique de l’Ouest, mais elle ne concernait que 200 à 300 personnes dans des régions généralement assez reculées et personne n’avait prévu l’épidémie qui a frappé plusieurs pays l’année dernière.

« Le vaccin est une arme parmi d’autres, et c’est quand même une excellente nouvelle de voir qu’en cas d’épidémie nous n’allons pas être aussi désarmés que ce que nous avons été avec cette épidémie en Afrique de l’Ouest », conclut  François Simon.

Ces résultats interviennent alors que la situation s’amélioredans les pays d’Afrique de l’Ouest. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi dernier que le nombre d’infections hebdomadaires a atteint son niveau le plus bas depuis un an.

Source:rfi.fr

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