L'argent envoyé par la diaspora africaine représente plusieurs milliards de dollars des PIB de plusieurs pays du continent. PIUS UTOMI EKPEI / AFP

L’argent de la diaspora, une part substantielle du PIB des Etats africains

Confidentiel

Plus importants que l’aide publique au développement, ces flux permettent à une partie des ménages de survivre au Liberia, aux Comores, en Gambie, au Lesotho et au Sénégal, où les transferts de fonds atteignent les plus fortes parts du PIB. Les trois principaux récipiendaires en milliards de dollars sont le Nigeria, l’Egypte et le Maroc.

De 40 milliards de dollars en 2010, les transferts de fonds « formels » opérés par les migrants africains par le biais de canaux bancaires classiques sont passés à au moins 60 milliards en 2016, selon la Banque mondiale, si l’on additionne les transferts faits vers l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne.

En forte hausse depuis les années 1990, ces flux financiers sont devenus si importants qu’ils font l’objet d’études précises de la Banque mondiale depuis 2011. Le dernier rapport sur la question indique que les transferts vers l’Afrique ont fléchi en 2015 et 2016, accusant une baisse de 6,1% en Afrique subsaharienne, à cause de « l’effet conjugué du ralentissement de la croissance dans les pays d’origine, du repli des cours des produits de base et, en particulier, du pétrole, et des envois de fonds informels consécutifs à la mise en place d’un contrôle des changes dans des pays comme le Nigeria ».

Pour une large part, ces transferts restent informels. Ils passaient à hauteur de 20 milliards de dollars environ en 2010 selon la Banque mondiale par le biais de canaux non répertoriés (tels que les réseaux financiers mourides au Sénégal), s’ajoutant aux milliards comptabilisés par les banques et les services spécialisés tels que Moneygram ou Western Union.

Les 15 pays d’Afrique qui bénéficient le plus des transferts de leur migrants aujourd’hui sont le Liberia (29 % du PIB), les Comores (21,2 %), la Gambie (20,4 %), le Lesotho (17,5 %) et le Sénégal (13,5 %), puis le Cap-Vert (13 %), le Maroc (6,7 %), le Togo (6,4 %), le Mali (5,7 %), le Ghana et l’Egypte (4,8 %), avant le Nigeria (4,6 %), la Tunisie (4,2 %) et l’Algérie (1,2 %).

Au regard de l’importance de la diaspora africaine dans l’économie des États du continent, les polémiques inutiles sur le droit de vote de cette diaspora devraient s’estomper.Le Burkina et le Togo ont admis en 2020 le vote de la diaspora .

  Laborpresse.net              10 Mai 2020

 

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