Madame Laure REDIFER, chef de division adjoint du Département Afrique au Fonds monétaire international (FMI)(Photo d'archives)

Le FMI exhorte le Burkina pour des réformes budgétaires optimales

Economie

La septième et dernière revue du programme triennal 2014-2016 du Burkina Faso soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI) à travers la Facilité Elargie de Crédit (FEC), s’est tenue du 05 au 15 avril 2017 à Ouagadougou. A l’issue de cette revue, une lettre d’intention relative aux politiques économique et financière a été soumise au Conseil d’Administration du FMI qui, le 14 juillet 2017, a jugé satisfaisant les résultats obtenus par le Burkina Faso.

Les services du FMI ont notamment relevé que malgré les problèmes sécuritaires et les tensions sociales, la performance du pays dans le cadre du programme est restée satisfaisante et la mise en œuvre des réformes a permis une bonne gestion macroéconomique. Il en résulte une accélération du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel qui est ressorti à 5,9 % en 2016 contre 4% en 2015.

S’agissant de l’inflation, elle a été maintenue en dessous de la norme communautaire affichant un taux de – 0,2% en 2016 contre 0,9 % en 2015. Ce taux s’explique par une modération des prix des produits alimentaires due à l’abondance des récoltes, à l’approvisionnement régulier des marchés et à la baisse des prix des transports, consécutive à la réduction  des prix des hydrocarbures à la pompe.

En ce qui concerne les finances publiques, les recettes fiscales ont été mobilisées à hauteur de 15% du PIB, soit une augmentation de 0,8% par rapport à 2015. Le taux d’exécution du programme d’investissement public financé sur ressources propres a dépassé 80%, malgré les retards constatés dans l’exécution du budget et celui financé sur ressources extérieures est ressorti à 50%.

Quant au déficit budgétaire, il s’est établi 3,1 % du PIB contre 2% en 2015. Cette augmentation du déficit s’explique dans une large mesure par une hausse des dépenses courantes en particulier, de la masse salariale après l’application de la loi 081.

Au titre des prévisions en 2017, les services du FMI prévoient un affermissement de la croissance du PIB réel, aux environs de 6,5 % à moyen terme. A cet effet, le Fonds a encouragé le Gouvernement à la mise en œuvre de réformes structurelles et budgétaires qui renforceront la mobilisation des recettes, la gestion des finances publiques et la qualité des investissements. Il s’agirait en priorité d’accroître l’espace budgétaire en augmentant les recettes, en maîtrisant la masse salariale et en limitant l’accumulation de passifs conditionnels liés au secteur de l’énergie. De plus, il a invité le Gouvernement à porter une attention particulière à la hiérarchisation et la sélection des projets et aux réformes institutionnelles de manière à développer les capacités d’absorption et d’exécution.

La conclusion de la 7ème revue permettra le décaissement de la huitième et dernière tranche du programme d’un montant équivalent à 4,47 millions de DTS (environ 3,57 milliards de FCFA) ainsi que la consolidation du dialogue sur les programmes d’appuis budgétaires. Ce décaissement porte le total des décaissements au titre de l’accord avec le FMI à 55,67 millions de DTS (environ 44,48 milliards de FCFA) sur la période 2014-2017.

Le programme triennal 2014-2016, initialement prévu pour prendre fin en décembre 2016 et qui a été prorogé de neuf mois, arrivera à terme en septembre 2017.  Les négociations avec le Fonds pour la formulation du prochain programme et de nouveaux objectifs et repères structurels pourraient intervenir en fin octobre ou en début novembre 2017.

En signe de soutien de son institution à la réalisation des objectifs économiques, sociaux et de développement du Burkina Faso, le Directeur Général adjoint du FMI, Monsieur Mitsuhiro Furusawa, effectuera dans les prochains mois, une visite de travail au Burkina Faso.

Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement

Source : sig.bf

04 Août 2017

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