Un véhicule blindé de l'armée irakienne avance dans la vieille ville de Mossoul, le 26 juin 2017.AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Le recul du terrorisme fait baisser son impact économique

Le nombre de morts causé par des attentats est en baisse: -13% en 2016 par rapport à 2015. C’est la principale information de l’indice du terrorisme mondial publié le 15 novembre 2017 par l’Institut de recherche australien pour l’économie et la paix. D’où un moindre impact économique des activités terroristes.

Les attentats commis en 2016 ont coûté 84 milliards de dollars à l’économie de la planète. Depuis 2014, année horribilis pour ce type de violence, les dommages avaient alors dépassé la barre des 100 millions de dollars, on reste à des niveaux de dégâts économiques extrêmement élevés. C’est dérisoire si on compare au coût global de la violence à travers le monde qui se chiffre en milliers de milliards. Mais dans les pays les plus touchés par les attentats, les conséquences économiques sont dévastatrices et durables parce que ce sont des pays en développement et aussi souvent en pleine guerre.

C’est en Irak que les pertes dues au terrorisme sont les plus importantes

Le quart du produit intérieur brut du pays est directement affecté. L’évaluation prend en compte les coûts directs liés aux soins médicaux, à la reconstruction, et aussi aux pertes induites, tous les revenus potentiels qu’auraient pu dégager les victimes si elles étaient restées en vie. L’Irak est aussi le seul pays à avoir connu l’an dernier une hausse significative du nombre de victimes (+ 40%), alors que partout ailleurs le nombre des victimes recule. Sur ce podium de l’horreur des pays les plus touchés on retrouve ensuite l’Afghanistan, puis la Syrie, le Yémen et la Libye.

Les organisations terroristes elles aussi ont vu leur revenu fortement baisser en 2016

C’est le corrélat des efforts menés pour les combattre. Le cas le plus significatif est celui de l’EI. Le revenu mensuel de l’organisation de l’Etat islamique a été divisé par 3 en un an. C’est bien sûr l’effet de la contre-offensive lancée dans les territoires sous son joug en Irak et en Syrie qui a réduit sa capacité à lever l’impôt ou encore à poursuivre ses trafics de pétrole. Les gisements libérés ne sont d’ailleurs pas perdus pour tout le monde. Les forces démocratiques syriennes dominées par les combattants du PKK auraient repris le contrôle des champs d’Al Tanak dans la région de Deir Al Zor avec la bénédiction des Américains.

Les auteurs du rapport ne prennent pas en compte l’effort financier que représente cette riposte pour évaluer les coûts induits du terrorisme

Mais ils constatent que la contre-offensive militaire et policière des Etats génère des dépenses bien supérieures aux pertes occasionnées par ce type de violence. L’autre évolution notoire c’est la baisse du coût d’une opération terroriste. C’est aussi une conséquence du succès de la lutte contre le terrorisme. On voit de plus en plus d’attaquants utilisés les moyens du bord pour fomenter un attentat. Le coût moyen est inférieur à 10 000 dollars mais en revanche le nombre de pays frappés par des attentats augmente.

Source:rfi.fr

24 novembre 2017

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