Un hélicoptère militaire NH90 de l'opération Barkhane à Ndaki, au Mali, le 29 juillet 2019. © REUTERS/Benoit Tessier

Mali: le groupe EI affirme avoir provoqué la collision des hélicoptères français ayant causé la mort de 13 soldats français

Le groupe jihadiste État islamique a affirmé jeudi 28 novembre 2019 avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français, dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade.

Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi 25 novembre durant une opération de combat de nuit contre des jihadistes dans le sud du Mali en guerre.

Selon l’armée française, ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antijihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe État islamique au Grand Sahara (GSIM).

Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, l’organisation EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, et des affrontements ont éclaté.

Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d’atterrir sur le lieu de l’embuscade, mais « les soldats du califat ont tiré en direction de l’appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats », selon le communiqué.

Source:rfi.fr

29 novembre 2019

           Soldats français tués au Mali

Le général Lecointre dément la revendication de l’EI

Le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre sur RFI à Paris, le 29 novembre 2019.
© RFI/G.NG

Que s’est-il passé lundi soir 25 novembre 2019 au Mali dans la zone des trois frontières ? Selon l’armée française deux hélicoptères de l’armée sont entrés en collision et 13 soldats français ont péri dans ce crash. Le général François Lecointre, chef d’état-major des armées est l’invité de RFI . Il revient sur cet accident, dément que des tirs jihadistes aient provoqué l’accident, et sur l’engagement des troupes françaises sur le sol africain.

Le chef d’état-major des armées, François Lecointre, apporte un démenti très ferme aux affirmations du groupe État islamique au Grand Sahara : la collision entre les deux hélicoptères n’est pas due à des tirs ou à une action des jihadistes qu’ils combattaient.

« C’est absolument faux. Ce qui est vrai – on l’a dit -, et dans l’état actuel des connaissances que l’on a, je ne m’aventurerai certainement pas au-delà : il y a collision entre deux hélicoptères, dans une opération de combat très complexe qui nécessite dans une opération et dans une ambiance dure de concentration de combat, de mesure des risques, une très fine coordination. Et cette coordination qui est rendue complexe par le combat, qui fait partie même du combat, a entraîné cet accident. Mais pour autant, il n’y a pas eu de prise à partie par les jihadistes, qui étaient poursuivis et qui étaient marqués d’une certaine manière au sol. Et il n’y a pas eu donc de retrait d’un appareil face à un tir des jihadistes. »

« Nous devons la vérité à nos soldats »

Et pour donner plus de poids encore à ses mots, le général François Lecointre a tenu à rappeler avec force que l’armée française dit la vérité : « L’armée française dit la vérité. Je pense que c’est important de bien le mesurer. En tout cas, ce dont je peux absolument témoigner aujourd’hui, et je ne m’aventurerai jamais à dire quelque chose qui ne soit pas strictement vrai, c’est qu’il n’y a pas eu de tirs des jihadistes sur nos hélicoptères. » « Nous la devons, a-t-il ajouté, à nos soldats et aux familles de nos compagnons qui sont morts. » Assurant également que les enquêtes ne sont pas terminées, les boîtes noires vont être exploitées pour avoir les détails précis de la manière dont nos soldats sont morts.

Le général Lecointre a également déclaré que la France n’avait pas l’intention de se retirer du Mali. La présence française reste indiscutable, mais la France a besoin d’un soutien accru de ses partenaires, un appel fort notamment aux partenaires européens, insiste le général Lecointre précisant que les options peuvent porter sur un effort dans une zone, mais aussi sur la diplomatie. « Barkhane s’adapte en permanence et les victoires sont là », a ajouté le chef d’état-major des armées rappelant que Bamako, Gao, Tombouctou sont des villes libres.

François Lecointre a également réagi au sentiment antifrançais qui se développe au Sahel. « Je ne supporte plus ces rumeurs, a-t-il asséné, les armées françaises sont au Mali pour rétablir la stabilité, et François Lecointre d’enfoncer le clou : imaginer que nous sommes là pour des richesses est injurieux. »

Source:rfi.fr

 

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