Le président François Hollande lors de son allocution donnée le 1er décembre 2016. Elysée

Présidentielle française 2017:«J’ai décidé de ne pas être candidat»,dixit François Hollande

Dans une allocution surprise depuis le palais de l’Elysée, François Hollande a annoncé le jeudi soir 01 décembre 2016 qu’il ne briguerait pas de second mandat à l’élection présidentielle de 2017. 

  Le suspense est terminé. L’air grave, la voix blanche, François Hollande a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession après avoir laissé plané le doute depuis plusieurs mois. « Je ne suis animé que par l’intérêt supérieur du pays. L’expérience m’a apporté l’humilité nécessaire dans ma tâche (…) Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une allocution surprise depuis le palais de l’Elysée.

« Un seul regret » : la déchéance de nationalité

Son annonce intervient au terme d’un quinquennat marqué par une large impopularité – il ne recueille que 4 % d’opinions favorables, tandis que les sondages l’annonçaient à 7 % au premier tour de la présidentielle. Elle se produit aussi alors que la baisse du chômage, son principal engagement, s’est confirmée en octobre. « Les résultats arrivent plus tard que je ne les avais annoncés, j’en conviens, mais ils sont là », a-t-il expliqué.

  Dressant le bilan de son mandat, le chef de l’Etat a mis en avant des comptes publics « assainis », une Sécurité sociale « à l’équilibre » et une dette « préservée ». François Hollande a également évoqué la signature de l’accord mondial sur le climat lors de la COP21 à Paris en décembre 2015 et la « transparence » qu’il a « imposée à tous les élus ». Son « seul regret » : avoir proposé la déchéance de nationalité. « Je pensais qu’elle pouvais nous unir alors qu’elle nous a divisés », a-t-il avoué.

  François Hollande devient ainsi le premier président de la Ve République à renoncer à briguer un second mandat. Avant lui, Charles De Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy s’étaient présentés à leur propre succession. Quant à Georges Pompidou, il était décédé en 1974 pendant son septennat. Parmi eux, seuls Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy, le premier en 1981, le second en 2012, n’avaient pas été réélus.

Feu vert pour Manuel Valls

La voie est maintenant libre pour Manuel Valls qui ne cache plus, depuis plusieurs semaines, sa volonté de défendre les couleurs de la gauche de gouvernement. Lundi, après un déjeuner en tête à tête avec François Hollande, le Premier ministre avait écarté l’hypothèse d’une démission de Matignon et exclu une confrontation avec le chef de l’Etat lors de la primaire de la gauche.

Ce jeudi soir, la donne a donc changé. S’il se lance dans la course à la présidentielle, Manuel Valls devra affronter l’épreuve de la primaire en janvier. Il sera notamment opposé à l’ancien ministre Arnaud Montebourg, qui a déposé sa candidature ce jeudi. Le Premier ministre a jusqu’au 15 décembre 2016 pour se déclarer.

Source:rfi.fr

02 décembre 2016

 

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