Des membres du gouvernement burkinabè avec des réconciliateurs du HCRUN au sortir du séminaire sur la problématique de la réconciliation au Burkina Faso. le 19 avril 2019.

Problématique de la réconciliation nationale au Burkina:un séminaire gouvernemental tenu le 19 avril 2019

Les membres du Gouvernement ont bénéficié d’une formation sur le thème : « Processus de justice transitionnelle et réconciliation nationale au Burkina Faso : Pour une synergie d’actions entre le Gouvernement et le HCRUN ». Cette formation dispensée par le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) s’est tenue dans le cadre d’un séminaire gouvernemental présidé par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, le vendredi 19 avril 2019.

Le Premier ministre Christophe Dabiré.

« Processus de justice transitionnelle et réconciliation nationale au Burkina Faso : Pour une synergie d’actions entre le Gouvernement et le HCRUN ». Tel est le thème d’un séminaire gouvernemental tenu ce vendredi 19 avril 2019, sous la présidence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE. A travers cette rencontre, les membres du Gouvernement ont été outillés par le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) sur la problématique de la réconciliation nationale. Deux communications ont été livrée à cette occasion pour éclairer la lanterne des ministres. La première communication a porté sur « Le processus de la justice transitionnelle dans un contexte de la réconciliation nationale » et la seconde sur les « Enjeux et défis sur les modalités d’accompagnement concrètes du HCRUN, par le Gouvernement, dans la mise en œuvre de son mandat ».

L’objectif visé par séminaire était de créer des synergies d’actions entre le HCRUN et le Gouvernement et de définir les mécanismes et outils susceptibles de dynamiser le processus de réconciliation et de cohésion sociale.

Au cours de cette rencontre, les ministres ont bénéficié également d’un partage d’expériences d’autres pays à savoir le Burundi et de la Tunisie.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, a soutenu que cette rencontre a tout son intérêt en ce moment précis, dans la mesure où le président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a donné le las avec le dialogue politique qu’il a engagé avec l’ensemble des forces politiques de notre pays.

« Une des composantes de ce dialogue politique est la réconciliation nationale. Tout le monde parle de réconciliation nationale mais il y a autant de voix autour de cette réconciliation nationale, autant de conceptions sur le processus. Chacun y va de sa compréhension de ce processus qui doit conduire la nation à se réconcilier avec elle-même. Ce qui est important c’est le résultat qui est de faire en sorte que nous puissions retrouver ensemble une certaine unité, une certaine vision du développement de notre pays, une certaine vision de notre vivre-ensemble », a-t-il expliqué.

A la fin du séminaire, le président du HCRUN, Bazomboué Léandre BASSOLE, a affirmé que la justice transitionnelle n’exclut pas la justice classique. 
Et de poursuivre : « La justice transitionnelle n’est pas là pour remplacer la justice classique mais elle offre des mécanismes qui sont conçues de telle manière que chaque pays selon ses réalités et selon ce qui a bien pu provoquer des fractures sociales et permis de violer les droits de l’homme voit comment il peut utiliser les mécanismes que cette justice transitionnelle offre pour y parvenir et de la manière la meilleure possible, à travers une résolution qui soit pérenne ».

Selon lui, la garantie de non répétition va avec ce processus. 
Il a expliqué cette position par le fait que la justice transitionnelle repose sur quatre piliers à savoir la manifestation de la vérité, la justice, les réparations, avec pour finalité la non répétition.

« La non répétition signifie que vous allez au fond de tout ce qui s’est passé et qui a permis les violations des droits humains et ensuite vous travaillez pour asseoir des garde-fous avec la mise sur pied des réformes qui permettent que qu’elle que soit la personne ou qu’elle que soit l’institution qu’on mette une serrure à tout ce qui a ouvert la porte à la violation des droits de l’homme ou à tout ce qu’il y a comme détournements de deniers publics pour que personne ne puisse ouvrir et puisse passer entre les mailles pour permettre ces actes répréhensibles », a-t-il mentionné.

De l’avis du Ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, Remis Fulgance DANDJINOU, ce séminaire a permis aux membres de l’Exécutif de se mettre en phase avec un certain nombre d’aspects et de comprendre la justice classique.

« Nous avons nécessairement besoin d’avoir cette réconciliation au bénéfice de cette nation. La justice classique n’est pas antinomique avec la justice transitionnelle. La justice est une nécessité, la réconciliation est une obligation. Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt cette formation afin de nous enrichir et de réussir ce que tout le monde veut à savoir un Burkina de paix et apaisé pour les générations futures », a-t-il fait savoir.
A l’entendre, il y a une nécessité d’accompagner le HCRUN par un plaidoyer plus fort du Gouvernement pour que les moyens lui soient donnés en vue d’aller vers cette solution.

Source: DCI/PM

22 avril 2019

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