Un jeune Libérien est vacciné contre l'épidémie d'Ebola, dans une salle de l'hôpital Rédemption à Monrovia. RFI/Sébastien Nemeth

Guinée: différents acteurs à pied d’œuvre pour organiser la riposte contre EBOLA

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Une alerte est de nouveau sonnée en Guinée avec la confirmation de la résurgence de l’épidémie d’Ebola dans le sud du pays : sept cas identifiés, dont quatre sont maintenant décédés selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS). Cinq ans après la première épidémie qui avait fait plus de 11 000 morts entre 2013 et 2016 en Afrique de l’Ouest, à Conakry les différents acteurs sont à pied d’œuvre pour organiser la riposte.

Une réunion a eu lieu le lundi matin 15 février 2021 au ministère de la Santé pour planifier les étapes de la réponse. Une mission de l’Organisation mondiale de la santé vient de partir à son tour pour la région forestière.Son représentant en Guinée, le professeur Ki-Zerbo a précisé que Genève est en contact avec les fournisseurs pour passer commande de vaccins. Selon lui, les documents d’importation sont en cours  d’éditions et dans le meilleur des cas, les premières doses pourraient être à Conakry sous 72 heures.

À Nzérékoré, rapporte RFI, l’ANSS monte actuellement des chapiteaux pour augmenter la capacité d’accueil. Les ONG internationales se positionnent et Médecins sans Frontières met en place une équipe d’urgence. Elle dispose d’un centre de traitement en banlieue de Conakry. Il a été construit lors de la première épidémie et sert actuellement pour la réponse au Covid-19.

Des autorités rassurantes

Avec la présence des acteurs qui sont déjà intervenus sur la première épidémie, les autorités se veulent plutôt rassurantes. Selon le dr Sakoba Keïta, directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, il y a plusieurs raisons d’être optimiste. Il y a l’expérience de la première épidémie et de la résurgence récente en RDC, la réactivation rapide des commissions et des centres de traitement et l’existence de deux vaccins expérimentaux.

Mais il y aussi des sujets d’inquiétude. Le premier cas n’est pas formellement identifié. Il est fort probable que le premier cas détecté, l’infirmière de Gouécké, ait été contaminée par un patient avant de transmettre le virus à six membres de sa famille lors de son enterrement le 28 janvier dernier. Trois d’entre eux sont depuis décédés et deux autres sont isolés à Nzérékoré.

Une inconnue demeure sur les conditions dans lesquelles le sixième cas a été transféré à Conakry, Tout cela est encore flou. Il y a donc des contacts à identifier, depuis la fin janvier, c’est l’un des objectifs principaux de la riposte.

La pandémie du coronavirus a constitué une préoccupation fondamentale qui a fait baisser la garde pour d’autres pathologies comme Ebola.

Bérenger Traoré    

Laborpresse.net               Vendredi  19 Février 2021

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