Simon Compaoré : destins croisés d’un homme et d’une ville, Ouagadougou, livre paru en mars 2018

Commentaire

Depuis l’insurrection populaire de 2014 au Burkina Faso, l’on assiste à ce que l’on pourrait qualifier d’un printemps des ouvrages livresques .Hommes politiques, journalistes,militaires, historiens et bien d’autres ont compris l’utilité de la littérature écrite. Simon Compaoré qui fut maire de Ouagadougou durant 17 ans (1995-2012) avait certes voulu léguer à la postérité son expérience dans l’implémentation du processus de la décentralisation au Burkina Faso à travers un livre. Compte tenu de ses multiples occupations, c’est finalement en mars 2018 qu’il a pu finaliser son premier livre dont les travaux d’édition avaient commencé en 2017.

C’est un livre assez synthétique au contenu très instructif sur plusieurs plans ;

-le bilan de ses 3 mandats consécutifs de maire

-l’histoire de la ville de Ouagadougou qui avait une autre appellation méconnue du grand public

-l’historique de la police municipale

-la liste des différents maires et présidents de délégation spéciale qui ont dirigé la commune de Ouagadougou de 1956 à 2016

-la liste des villes en jumelage-coopération avec la commune de Ouagadougou

-la liste des nouveaux arrondissements  de Ouagadougou et les secteurs et quartiers qui y sont rattachés suite au découpage survenu en 2009

C’est un livre très informatif pour élèves, étudiants, chercheurs du Burkina Faso et d’ailleurs. Le livre peut être consulté gratuitement à Ouagadougou dans les bibliothèques suivantes :

-Bibliothèque nationale à Ouaga 2000

-La bibliothèque des Archives nationales au quartier Koulouba

-la bibliothèque de la Médiathèque municipale vers Boins-yaaré,côté nord de l’aéroport de Ouagadougou

-la bibliothèque de l’Université Ouaga I,Pr Joseph Ki-Zerbo.

Des lieux de vente du livre à Ouagadougou:

Librairie DIACFA près du marché Rod-Wooko

Librairie MERCURY(près du marché Sabré daaga)

TOTAL Ouaga 2000,

TOTAL Mogho Naba

TOTAL Pont Kadiogo

TOTAL Indépendance(rond-point des Nations-Unies)

TOTAL Présidence

TOTAL Somgandé

TOTAL Musée

Alimentation Sougri-Nooma (quartier petit-Paris)

Alimentation SONACOF à Dassasgho

N.B:le livre est vendu au prix symbolique d’éditeur à  deux milles (2.000 FCFA)

  Quelques extraits du livre

                                                                  DEDICACE

    Aux citoyens de la commune de Ouagadougou, qu’ils continuent d’œuvrer inlassablement pour conserver la tradition d’hospitalité de la capitale du Burkina Faso dont le nom et l’image rayonnent à travers le monde ;

Au peuple burkinabè dans sa diversité culturelle et multiethnique, que sa légendaire cohabitation interreligieuse se renforce de façon séculaire et serve d’exemple au monde ;

A ma famille, mon épouse Marie Louise, mes enfants  Ulda et Dorcas qui m’ont toujours soutenu dans mes activités ;

A mes amis, parents et tous ceux qui m’ont accompagné dans cette exaltante aventure ;

Je salue vos engagements à mes côtés et vous exhorte à remplir votre page de l’histoire par votre contribution à l’édification d’un monde meilleur, de paix et de progrès.

A l’image de la termitière, «ajoutons de la terre à la terre » pour ensemble édifier et léguer aux générations futures, un monde plus beau, plus solidaire, un monde où nos différences ne seront pas des handicaps mais des atouts multiformes  pour bâtir l’avenir.

                                                   Biographie

Simon Compaoré est né en 1952 à Ouagadougou .Il est le fils du pasteur Sana Compaoré .Sa mère s’appelait Kouka Bologo .Il a fait des études à la Faculté des sciences économiques de Dijon (France) où il  a obtenu  une licence et une maîtrise en gestion des entreprises ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisées. De retour au pays, il travaille à l’Autorité des Aménagements des Vallées des Volta où il devient en 1983 chef du Crédit agricole. En 1984, il commence une carrière dans la  fonction publique en devenant haut-commissaire de la province d’Oubritenga. En mars 1995, il est élu maire de Ouagadougou. Il sera réélu en 2000 et 2006. Il ne se représentera pas pour une quatrième élection, son mandat prît  fin le 3 janvier 2012.Simon Compaoré a été président de l’Association des maires du Burkina Faso (A.M.B.F) et trésorier  puis secrétaire général de l’Association internationale des maires francophones (A.I.M.F).Il a aussi été  membre du comité exécutif de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique(CG LUA ) ,membre du conseil mondial  de CGLUA et du conseil d’administration de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).

En 1987, il commence une carrière politique en étant membre jusqu’en 1991 de la coordination du Front populaire, au poste de secrétaire adjoint au Commerce et aux Finances du Comité exécutif. Simon Compaoré, ainsi que d’anciens ténors du CDP (ex parti au pouvoir) ont démissionné  en janvier 2014 de ce parti suite à un désaccord sur les tentatives de modification de la constitution (Article 37, relatif à la limitation du mandat présidentiel). Il devient alors deuxième vice-président, chargé des relations extérieures du Mouvement du Peuple pour le Progrès (M.P.P), parti social-démocrate qui est parvenu au pouvoir à l’issue de la présidentielle du 29 novembre 2015. Il a occupé la fonction de Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure de janvier 2016 au 20 février 2017.Il est devenu Ministre d’Etat, Ministre de la sécurité à partir du 20 Février 2017.

Il est  Grand Officier de l’ordre national du Burkina Faso et Chevalier de la légion d’honneur de France.

En décidant de publier  cet ouvrage sur son témoignage et son expérience de maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré veut léguer à la postérité, des sources d’informations utiles sur la gestion municipale et  sur l’histoire de la ville de Ouagadougou.

 

                           Aperçu général

Le marché central Rod-Wooko de Ouagadougou victime d’un incendie en 2003 et ainsi reconstruit.

Le bilan des trois mandats du Conseil municipal de Ouagadougou(1995-2012) a été voulu pour respecter le principe de redevabilité. Un bilan des activités du conseil municipal, c’est aussi un tableau de bord. Tout en constituant une excellente opportunité d’évaluation de l’action du conseil municipal, il reste un outil au service des nouvelles équipes qui auront en charge, la destinée de la ville, mais aussi, c’est un répertoire pour la postérité.

L’objectif majeur est de rendre accessible le  bilan de la municipalité sur la période indiquée au public, concitoyennes et concitoyens burkinabè, partenaires institutionnels, économiques, associatifs…Ce bilan est la résultante de multiples efforts des institutions internationales comme la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),l’ONU –Habitat, l’Agence Française de Développement (AFD),la Banque Africaine de Développement(BAD),l’Association Internationale des Maires Francophones(AIMF),la Fondation Africaine pour le Renforcement des Capacités(ACBF),l’Union Européenne(UE),l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(UEMOA).Il est aussi le fruit des actions conjuguées d’acteurs nationaux, notamment le gouvernement du Burkina Faso. Il en est de même pour les villes partenaires comme Paris, Lyon et le Grand Lyon, Bordeaux, Loudun, Grenoble, Taipeh, Genève, Turin, Kumassi…

Des autorités coutumières et religieuses de la ville de Ouagadougou ont également joué une partition discrète et efficace dans ce bilan.

Enfin, ce bilan est la réponse des services municipaux aux besoins courants des populations de plus en plus exigeantes et au-delà, celle des élus locaux face aux nouveaux enjeux de la société.

En un peu moins de deux décennies,  mes collègues, collaborateurs (élus, agents municipaux), nous nous sommes investis quotidiennement sans répit, à assumer nos missions dans la poursuite des objectifs assignés au conseil municipal durant  ces 17 années, dans une ville comme Ouagadougou , avec plus de 2 millions d’habitants ,où les défis sont multiples. Ce bilan est fait de hauts et de bas, de nombreux succès mais aussi des insuffisances qui doivent servir de leçon, d’éléments de recadrage pour les actions futures.

Ce bilan présente quelques aspects des actions de développement du conseil municipal, malgré la modicité des moyens face aux défis. Grâce à la générosité des partenaires, à la clairvoyance et à l’engagement du gouvernement qui a mis en place un paysage institutionnel propice à la conduite du processus de décentralisation, la mission fut accomplie avec quelques motifs de satisfaction.

A la lumière de la pratique du terrain et des évaluations que nous avons menées, l’on se rend compte  de l’étendue des préoccupations qui sont celles de la population citadine. L’on mesure la profondeur des difficultés qui pèsent sur les hommes et les femmes de la ville. Il en est de même pour l’urgence des actions à entreprendre en vue d’y apporter des réponses adéquates.

Aussi, il n’est pas superflu de rappeler le défi permanent du conseil municipal durant ces mandats. Défi de résoudre l’équation de la mobilisation de ressources financières conséquentes, afin de faire face aux besoins d’amélioration des conditions de vie des populations de la commune de Ouagadougou.

     Le gouvernement a toujours été présent aux côtés de la municipalité pour l’accompagner dans des actions de développement. Il a assuré dans la mesure de ses capacités, le financement de certaines infrastructures qui font la fierté de la ville. Il s’agit entre autres d’échangeurs, de voies bitumées, d’édifices publics, d’espaces publics aménagés etc…

Au titre des réalisations emblématiques des 17 ans de gestion de la ville sous ma responsabilité, je retiendrai :

-le Lycée municipal de Sig-Noghin ;

-le CEG de Boulmiougou ;

-le Lycée municipal de Yamtenga ;

-le Centre Buccodentaire,

-le Centre d’Information des Jeunes pour l’Emploi et la Formation (CIJEF) ;

-le Centre d’Accueil pour Entreprises(CAE)

-la Radio municipale ;

-les Ouvrages de franchissement ;

-les Ouvrages de drainage et d’assainissement ;

-la Médiathèque municipale ;

-les archives municipales ;

-l’Immeuble de l’administration générale ;

-la mise en œuvre d’un Schéma directeur de gestion des déchets ;

-le Palais de la Jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané ;

-la réhabilitation du marché central Rood-Wooko ;

-la construction des marchés secondaires ;

-la construction des Maisons des savoirs ;

-l’éclairage public ;

-la Brigade verte ;

-la Police municipale ;

-l’Ensemble artistique (fanfare, majorettes et orchestre);

-le Jardin de la Musique Reemdogo etc…

Le regard critique que je porte sur les 17 années de la gestion de la commune de Ouagadougou est empreint de lyrisme et de philosophie. En paraphrasant Albert CAMUS : « Un destin n’est pas une punition », j’estime que cette citation illustre décemment mon état d’esprit après mon passage à la tête du conseil municipal de la commune de Ouagadougou. Mes propos sont explicites à ce sujet : « Nous avons eu en effet, l’agréable devoir de conduire les destinées de la capitale pendant 17 ans. Les mandats successifs à la tête de la commune de Ouagadougou ont été pour nous des instants de partage. Ensemble, nous avons bâti un édifice, une maison commune dont chacun pourrait se targuer d’avoir contribué à la réalisation. En ces instants, nous retiendrons que l’obstination est le chemin qui conduit à la réussite. Pour nous, l’échec a toujours été le fondement de la réussite. Nous avons souvent buté sur des obstacles, nous les avons pris comme une chance pour nous remettre chaque fois en cause afin d’aller de l’avant. C’est pourquoi, nous exhortons chacun et chacune à poursuivre l’œuvre entamée. A l’heure du bilan, nous sommes animés d’un double sentiment du devoir bien accompli et du regret pour les rendez-vous manqués. »

Laborpresse.net                   25 mars 2018

                                   DES PHOTOS

Le Premier ministre Tertius Zongo et le Président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré visitant la mairie de Ouagadougou le 7 juin 2017.
Simon Compaoré lors d’une cérémonie publique à la devanture de la Mairie en février 2013                    
Des associations de femmes rendent visite au maire Simon Compaoré le 27 décembre 2011
Des représentants de la gendarmerie chez le maire Simon Compaoré en 2011.
Des policiers reçus en 2011 à la mairie en 2011 par le maire Simon Compaoré
Le maire Simon Compaoré et des pompiers en 2011 .
Simon Compaoré reçu par le Mogho Naba Baongho en décembre 2012
Simon Compaoré et le Cardinal Philippe Ouédraogo en décembre 2010.
Inauguration de la rue de Bordeaux le 22 septembre 2009 à Ouagadougou.

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