Pour le moment,les taxis qui fonctionnent avec du gaz butane à Ouaga,prennent des dispositions de prudence pour éviter des incendies.

Usage des taxis à gaz au Burkina : bientôt des contrôles-sanctions ?

Brève

  L’usage de taxis avec le gaz butane comme combustible s’est installé au Burkina Faso depuis les années 2010 en raison des difficultés économiques et du coût élevé de l’essence. La capitale économique du Burkina, Bobo-Dioulasso  a été la ville pionnière pour l’expérimentation des taxis à gaz. Ensuite, la pratique, telle une épidémie, s’est propagée à Ouagadougou, la capitale du pays où plus de 50% de taxis fonctionnent à base de gaz artisanalement implanté dans le coffre arrière de ces transports urbains en commun. Ce sont des bouteilles de 6,12 ou 24 kg qui sont ainsi usitées pour l’alimentation de taxis en lieu et place de l’essence ou du gasoil, jugés onéreux et budgétivores. Pour des raisons de sécurité, les autorités avaient accordé un délai aux propriétaires de taxis à gaz pour qu’ils abandonnent cette pratique au profit des carburants conventionnels que sont l’essence et le gasoil. Des syndicats de taxis ont laissé entendre une cacophonie en leur sein sur cet ultimatum jugé trop bref de 6 mois voire 1 an. D’aucuns préconisaient un sursis de 3 ans pendant que d’autres pensaient qu’il fallait se mettre en règle sans tarder avant fin 2016.Après donc l’expiration du moratoire, les autorités en charge de la sécurité brandissent des mesures de contrôles-sanctions contre les contrevenants, probablement dans les jours à venir. L’usage du gaz comme combustible par des taxis, même s’il n’a pas encore produit des cas patents d’incendie, pose dans le contexte actuel des menaces terroristes, un délicat problème de sécurité. Des individus mal intentionnés pourraient se servir de taxis à gaz pour des kamikazes. Il appartient donc aux taximen de revenir à la raison sécuritaire pour réorganiser leur travail de façon à allier leur tarif avec une certaine légitime rentabilité économique. Il y va de l’intérêt général. Si le gouvernement peut  aussi assister ces taximen pour l’accès à des financements remboursables sur le long terme, cela pourrait leur permettre de renouveler leur parc de taxis et de mener parallèlement d’autres activités rémunératrices (kiosques à café, vente de cartes téléphoniques, de transfert d’argent, espaces de lavage de motos et voitures, parkings etc…) qui garantissent leur stabilité économique.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net      04 novembre 2016

 

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