Des images des locaux rénovés des salles de soins de la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou en 2014.(photo d'archives Laborpresse.net)

Vers la gratuité des produits contraceptifs au Burkina Faso !

Confidentiel

Décidément,on a l’impression qu’il faut passer par la gratuité de certains produits au Burkina Faso pour parvenir à mobiliser la foule.En effet,la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans,adoptée en 2016 par le régime du Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré,suscite un engouement et une affluence dans les centres de santé publics du Burkina.Cette mesure de gratuité est même considérée naïvement par certains citoyens analphabètes ,comme une prime au baby boom.Ce qui est tout à fait le contraire de la politique sanitaire nationale ,qui vise une planification raisonnable des naissances, afin d’assurer des soins de santé de qualité,une alimentation équilibrée et une bonne scolarisation des enfants.Malgré le constat de la réduction des frais de la contraception(300 F pour des pilules,500 à 2.000 F pour d’autres méthodes contraceptives,3.000 à 3500 FCFA pour l’implant(norplan),beaucoup de femmes estiment que ces montants ne sont toujours pas à la portée de leur bourse.Quand  il s’agit d’acheter des pagnes de 8 mars et autres vêtements festifs à hauteur de 6.000  ou 12.500 FCFA,elles trouvent cependant les moyens de s’en procurer.Au regard du faible taux de la contraception qui était de 22,5% en 2015 au Burkina ,surtout en milieu urbain(en milieu rural le taux est très en deçà),le gouvernement envisage de rehausser ce taux à au moins 30% en 2020.Pour espérer atteindre cet objectif,le ministère de la santé envisage la gratuité pour les produits contraceptifs.Cela constitue certes,un obstacle de moins qui serait franchi.Mais il ne serait pas suffisant , pour accroitre considérablement la pratique de la contraception au Faso ,si des efforts exceptionnels ne sont pas faits,dans la sensibilisation pour le changement de mentalité des femmes et leurs époux en milieu rural.Il faudrait parvenir à surmonter des préjugés selon lesquels ,la contraception expose à la stérilité et à l’infidélité.Car,même sans la contraception,l’infidélité demeure une pratique sociale courante qui dépend du caractère et du degré moral de chaque personne.Il conviendrait donc d’intensifier la communication sur les bienfaits de l’espacement des naissances.

Laborpresse.net                   11 Juin 2020

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