L'immeuble de l'éducation devant lequel des élèves manifestaient face aux forces de l'ordre en 2013 à Ouagadougou. (Images d'archives Laborpresse.net.)

Boycott des programmes d’enseignement de fin d’année scolaire 2019 au Burkina ; Entre le syndicat de l’éducation et le gouvernement, sur qui jeter la pierre ?

Commentaire

  La Coordination Nationale des Syndicats de l’Education(C.N.S.E), suite à son assemblée générale du 26 avril 2019 à Ouagadougou,a décidé de réactiver son mot d’ordre de grève qu’il avait suspendu pendant 2 mois jusqu’en fin mars ,pour espérer des réponses favorables du gouvernement à ses doléances. N’ayant pas obtenu gain de cause, le syndicat a opté de durcir davantage son mouvement d’humeur par un boycott illimité des activités académiques dans les établissements scolaires du primaire et du secondaire sur toute l’étendue du territoire burkinabè.

Ainsi, les évaluations de fin du 3è trimestre, les remises de bulletins sont prises en otage par les grévistes. Pire, ils menacent de boycotter les épreuves sportives du Brevet d’Etudes du Premier Cycle(B.E.P.C), qui  devraient débuter courant la première semaine de Mai 2019.Il sied, que le gouvernement trouve un modus vivendi avec le syndicat de l’éducation pour sauver la finalisation de l’année scolaire. Les retards dans les corrections d’indemnités des enseignants depuis 2 ans, ne devraient pas pouvoir se justifier par le gouvernement, dans la mesure où il s’agit d’actes administratifs informatisés et prévisibles. Avec les risques sécuritaires encourus par les enseignants dont 5 d’entre eux ont été cruellement abattus par des terroristes dans le mois d’avril à l’Est du pays, la question de leurs indemnités, ne devraient souffrir d’aucune contestation et retard. Il s’agit là d’un point de revendication qui urge, même si la question du statut valorisant peut être concrétisée plus tard. Le gouvernement qui a donné des instructions pour la correction d’indemnités du personnel de la police avec une échéance précise et célérité, devrait pouvoir en faire de même pour les enseignants ,qui sont aussi exposés aux risques d’insécurité comme les Forces de Défense et de Sécurité (F.D.S).Dans les problèmes entre l’administration et les administrés, il faut privilégier le compromis sans chercher à jeter la pierre sur X ou Y. Mais, dans le cas précis, s’il y avait une pierre à jeter, ce serait sur le gouvernement, qui continue dans son péché traditionnel de prendre des engagements sans les respecter.

 

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net                    30 avril 2019

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