Burkina Faso : ce qui peut contribuer à la réélection ou à la défaite du président Kaboré en 2020

Confidentiel

Un PIB en hausse

Le Programme national de développement économique et social (PNDES : 2016-2020), tableau de bord du programme du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dresse des statistiques du Produit intérieur brut(PIB).Un bilan consolidé de la mise en œuvre du PNDES a été fait en septembre 2017.Il ressort que les premières années d’exécution du programme ont été caractérisées par un contexte international relativement favorable pour l’activité économique du fait de l’accélération de la croissance du PIB pour l’ensemble des blocs de pays. Selon les prévisions, le PIB mondial passerait de 3,2% en 2016 à 3,5% en 2017.Le PIB du Burkina Faso quant à lui pour la même période, était estimé de 5,9% à 6,7%.Une tendance proche des évaluations enregistrées. Mais, comme il est de coutume de dire, pour que les fruits de la croissance soient assez bien perceptibles, il faudrait que le taux de croissance atteigne au moins 2 chiffres, c’est-à-dire 10%.

Réforme des institutions et modernisation de l’administration.

En matière de justice, de sécurité et de restauration de l’autorité de l’Etat, l’action du gouvernement à travers le PNDES, vise à faire de la justice et des forces de défense et de sécurité, des institutions impartiales et performantes au service du peuple. Ainsi, un dispositif d’évaluation de la performance du juge a été instauré. Le juge est désormais évalué par son supérieur hiérarchique immédiat et non plus par le ministre en charge de la justice, conformément au nouveau statut de la magistrature.

Une majoration de la dotation budgétaire du Conseil supérieur de la magistrature(CSM) a été faite. Elle est passée de 100 millions à 200 millions de FCFA. De même, le CSM sort de l’état de SDF, avec la mise à disposition d’un bâtiment au profit du Secrétariat permanent/CSM (SP/CSM).Le gouvernement a autorisé le recrutement de 100 magistrats au lieu de 30 par an pendant 3 ans, à compter de l’année 2016, afin de pallier l’insuffisance de magistrats dans les juridictions.

Le régime du président Kaboré devra comprendre, que le facteur essentiel qui peut contribuer à sa réélection ou à sa défaite à la présidentielle de 2020, repose sur la réussite ou l’échec du PNDES. Si le Chef de l’Etat réussit à concrétiser les nobles et gigantesques projets de développement économique et social contenus dans le PNDES,il pourra bénéficier aisément de la confiance des populations pour un second mandat limité de 5 ans. Les gros espoirs sont surtout focalisés sur les projets novateurs du système de Partenariat public privé(PPP).Un mécanisme qui devrait permettre de sortir des légendaires lenteurs et lourdeurs bureaucratiques de l’administration publique, pour la concrétisation des projets de développement, dans les meilleurs délais en partenariat avec des investisseurs privés.

Par conséquent, pour le régime, le combat qui vaut la peine d’être mené, n’est pas celui orienté pour ou contre les partis  politiques adverses et alliés. Ce serait une perte de temps et d’énergie. Le vrai combat, ce sont les actions diligentes et pertinentes pour la réussite du PNDES et des contrats PPP dont, les résultats positifs palpables, ne sauraient être contestés par aucun citoyen de bonne foi.

Laborpresse.net                    25 mai 2020

 

 

 

 

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