Les dix gendarmes tombés suite à des attaques terroristes au Burkina, sur l’axe Toéni-Loroni reposent désormais au cimetière militaire de Dédougou à compter du 30 décembre 2018.(Photo d'archives)

Burkina Faso : et si l’on mettait fin au deuil national lié aux attaques terroristes ?

Commentaire

Les attaques terroristes meurtrières étant récurrentes au Burkina Faso, il y a lieu de revoir  la question du deuil national décrété sans cesse.Cela évitera aux Burkinabè, d’avoir un profil bas vis-à-vis des terroristes.

Décréter un deuil national suite à un drame, relève d’une volonté commune d’honorer la mémoire de citoyens morts dans des conditions tragiques.Il s’agit d’un acte humain socialement sensible encré dans les us et coutumes.Cependant, dans le contexte sécuritaire du Burkina Faso ou quasiment chaque jour ou semaine, des attaques terroristes meurtrières sont perpétrées, il y a le risque que le pays soit sous le coup de décrets permanents de deuil national. Des controverses sont déjà suscitées sur des discriminations en matière de deuil national.En effet, l’Union Nationale de la Police (UNAPOL) ,a fustigé le fait que le gouvernement n’ait pas décrété un deuil national suite à la mort de 7 policiers  au Sahel suite à des embuscades terroristes,  contrairement au cas des 53 gendarmes tués à INATA le 14 novembre 2021 , en la mémoire desquels,  un deuil national de 72 h a été instauré.Aucune vie humaine,  n’ait supérieure à une autre.Il ne sied pas de décréter des deuils nationaux pour certains citoyens défunts et pas pour d’autres , dans le combat difficile contre le terrorisme.Le nombre ne doit pas non plus constituer un critère privilégié pour les deuils.

Il sied,  de suspendre les décrets de deuil national pour attaques terroristes,  pour plusieurs raisons. D’abord, ces deuils  avec drapeaux en berne, plongent les citoyens dans une sorte de résignation et de psychose.Cette situation profite aux terroristes dont l’objectif est de gagner la guerre psychologique et armée contre les Burkinabè , afin de dicter leur loi de terreur généralisée.Les terroristes se réjouissent de mettre les Burkinabè en deuil constant.Il faut donc éviter d’avoir le profil bas vis-à-vis de ces bandits armés,  sans foi , ni loi.Les Burkinabè doivent surmonter leur peine du deuil,  en la transformant en une énergie vive et permanente de combat contre le terrorisme jusqu’à la victoire finale.Les victimes des attaques terroristes,  doivent être saluées comme des héros patriotiques.Des mesures sociales fortes doivent être prises par le gouvernement pour la prise en charge des orphelins et des membres de la famille nucléaire des défunts.( bourses de scolarisation,assurance maladie, vivres,aides financières et pour des activités rémunératrices…) .

Le terrorisme est qualifié de guerre asymétrique, mais il tient lieu aussi de guerre psychologique.Il faut savoir s’adapter à ces deux paramètres,  pour vaincre le terrorisme.C’est le moment pour les Burkinabè, de scander à l’unisson,  la devise de la révolution sous Thomas Sankara, à savoir, la Patrie ou la mort, nous vaincrons.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net        Jeudi    25 novembre 2021

 

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