Commentaire
Le secteur agro-pastoral demeure un puissant domaine pourvoyeur d’emplois générateurs de revenus. Cependant, ce secteur est sous-estimé, sous-exploité par de nombreux jeunes au Burkina Faso qui persistent dans la ruée vers les emplois de la Fonction publique. Des étudiants au nombre de 44, ont décidé de s’engager dans l’agrobusiness et ont achevé leur formation en la matière le 12 septembre 2024 avec le soutien et l’encadrement du gouvernement.
Les étudiants de la première promotion du projet Incubation de technologie du pôle de croissance Bagrépôle ont effectué leur sortie officielle le jeudi 12 septembre 2024 en présence du Ministre d’Etat, ministre de la Communication, des arts et de la culture, porte-parole du Gouvernement, Rimtaalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, représentant le Président du Faso son Excellence le capitaine Ibrahim TRAORE, patron de la cérémonie. La sortie de promotion des étudiants de Bagrépôle était placée sous le thème : « Incubation de technologies au profit des étudiants en fin de cycle : promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans un contexte de souveraineté nationale ».
Ce sont au total 44 étudiants dont 3 déplacés internes installés sur le site de Bagrépôle qui ont reçu leur parchemin de fin d’étude après 12 mois de formation théorique et pratique. Ils sont maintenant aptes à mettre en place une entreprise agricole et à s’insérer dans le monde de l’agrobusiness, rapporte le Service d’Information du Gouvernement (SIG). La phase d’incubation s’est déroulée en deux étapes : au cours de la campagne humide et de la campagne sèche. Pendant la campagne humide, les étudiants ont produit des variétés de semences améliorées telles que le riz, le maïs, la patate à chair orange, le blé, le haricot, etc. La saison sèche a été mise à profit pour les cultures de contre-saison et plus précisément la maraîchéculture.
Les étudiants incubés ont reçu chacun une attestation, un contrat de bail pour un hectare aménagé sur le site de Bagré pôle. Ils ont aussi bénéficié de l’ouverture d’un compte bancaire, d’un kit d’installation composé d’un motoculteur, d’une motopompe, d’un tricycle, d’un semoir, d’un équipement de pulvérisation, de semences améliorées et d’engrais. Le tout d’une valeur estimée à 11 millions de francs CFA. Chaque étudiant a aussi reçu la somme de 600 000 francs CFA pour le démarrage de son activité agricole, précise le SIG.
L’exemple de ces pionniers intellectuels de l’agro-business au Burkina Faso, devrait inspirer davantage de jeunes en quête d’emplois. Ceux qui veulent être des millionnaires voire milliardaires à l’avenir au Burkina Faso, seront ceux qui s’engageront dans l’agro-business, un vaste trésor naturel inépuisable. Tous ceux qui font le malin en ville, doivent savoir que c’est la campagne qui les nourrit.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Mardi 17 septembre 2024