Accident entre une voiture et une motocyclette.Des cas fréquents dus à des excès de vitesse et au non respect des feux tricolores à Ouagadougou.

Burkina Faso : la méthode qui peut combattre efficacement les excès de vitesse et corollaires d’accidents d’engins à 2 et 4 roues.

Billet

Au Burkina Faso, particulièrement dans la ville de Ouagadougou, de nombreux accidents de la route sont dus aux excès de vitesse. Des accidents dramatiquement mortels sont légèrement  ou aucunement sanctionnés. Une situation qui favorise le laxisme et des récidives dans des excès de vitesse par de jeunes chauffeurs fougueux de compagnies de transport en commun et des motocyclistes. La solution réside dans un durcissement des sanctions.

Primo, un conducteur de véhicule appréhendé en excès de vitesse, devra être sanctionné par la mise de son engin en fournière pendant 1 mois assortie d’une amende de 50.000 à 100.000 FCFA.

Secundo, si l’excès de vitesse a causé une mort d’homme, le conducteur devra écoper de 3 mois de prison ferme avec mise en fournière du véhicule pendant 6 mois. S’il s’agit d’une compagnie de transport en commun, en plus de ces sanctions, suspendre  le transport de tous les véhicules de la compagnie pendant 1 à 3 mois.

Tertio, en cas de récidive avec des accidents entrainant la mort de plusieurs personnes, interdire définitivement le transport par ladite compagnie.

Au Burkina, certaines compagnies de transport sont devenues des champions des excès de vitesse, occasionnant des morts mais les responsables de ces sociétés de transport continuent de bénéficier d’une certaine protection, qui fait le lit de l’impunité et de  la corruption, au mépris des vies humaines. Les mesures prises par le gouvernement pour la limitation de vitesse et le plombage des véhicules de transport en commun, ne sont pas strictement respectées. Cela contribue à défier l’autorité de l’Etat. Les dispositions de rigueur mises en branle dans la ville de Ouagadougou par la police pour le respect des feux tricolores , ont contribué à réduire sensiblement les accidents de la circulation de près de 50%, selon des sources hospitalières et policières. Malgré ce dispositif, il se trouve toujours des énergumènes qui se font souvent appréhender par les policiers pour non respect des feux tricolores. Des habitants de Ouagadougou, suite à une mort horrible de jeunes qui s’adonnaient à des acrobaties à motos, ont décidé de sévir contre les jeunes qui tenteraient encore ces comportements dangereux dans les différents endroits cibles.

Par conséquent, il faudrait de mesures fortes pour venir à bout des excès de vitesse et de l’incivisme au Burkina Faso. C’est une honte de constater que le Burkina se retrouve quasiment le seul pays de la sous-région, voire du monde où le respect des feux tricolores n’est pas ancré dans les mœurs. Cela n’est pas normal et il faut y remédier efficacement. Bien que la divagation des animaux soit un phénomène interdit dans la ville de Ouagadougou, on aperçoit souvent des troupeaux de bœufs, des chiens qui perturbent la circulation, en rivalisant  la priorité avec des citoyens. Parfois, on a l’impression que certains animaux, mus par l’instinct de conservation, traversent avec prudence les voies bitumées. C’est le cas d’un âne qui circulait spectaculairement au milieu d’une avenue du centre ville  de Ouagadougou, au milieu des voitures jusqu’à ce qu’il soit parvenu à son point de bifurcation pour quitter la voie. Un âne qui maitrise sans doute le code de la route mieux que des jeunes fougueux et drogués.

   Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net                       20  septembre 2020

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