Les locaux de l’ex Chef de file de l’opposition politique(CFOP) servent désormais de siège à la Haute Cour de justice à Ouagadougou.(photo d'archives)

Burkina Faso : le gouvernement de transition veut activer la Haute Cour de Justice pour juger les dossiers pendants

Billet

La léthargique Haute Cour de Justice du Burkina Faso, va-t-elle pouvoir sortir de son hibernation duo-décennale  pour fonctionner comme une juridiction régulière ? La question mérite d’être posée après plusieurs effets d’annonces chimériques sur le démarrage imminent des activités de cette Cour.

La Haute Cour de justice créée au Burkina Faso sous le régime de l’ex chef d’Etat Blaise Compaoré n’a pas fonctionné durant les 27 ans de règne du président Compaoré.Elle est demeurée juste un instrument de dissuasion pour des personnalités gouvernementales et des hautes fonctions d’Etat qui pourrait planer sur leurs têtes comme l’épée de Damoclès en cas de gestion opaque du dénier public, de délit ou crime  divers.Le régime du président Roch Marc Christian Kaboré durant son règne de 7 ans, est resté lui aussi impuissant pour faire fonctionner cette juridiction des gros bonnets.

Le régime de transition avec le président Paul Henri Sandaogo Damiba va-t-il réussir à faire sortir la Haute Cour de justice de sa somnolence et de son chômage technique ? Rien, à priori n’est évident. Le Conseil  des ministres du 13 juillet 2022, a instruit le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, de prendre toutes dispositions utiles pour l’activation de la Haute Cour de justice.L’opérationnalisation de cette haute juridiction permettra de connaître des dossiers pendants jusque-là restés sans suite. « Ayi wa », comme disent les Diuolas ! Au Burkina Faso, les gens quand ils sont au pouvoir veulent appliquer une justice des forts ou des vainqueurs, synonyme d’arbitraire, de partialité et de règlements comptes.Quand parle de Haute –Cour de justice, ce qui vient prioritairement à l’esprit de nombreux Burkinabè, c’est le jugement pendant du dernier gouvernement de Blaise Compaoré emporté par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.La vérité est implacable ! Juger les membres du dernier  gouvernement de Blaise Compaoré et épargner des acteurs et leaders pyromanes de l’insurrection en toute impunité sera un acte un judiciaire d’une iniquité flagrante qui risque de mettre encore à ébullition le front social.Jurisprudence !

Bérenger Traoré

Laborpresse.net   Samedi 16 Juillet    2022

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