Des femmes parlementaires du Burkina en audience avec le Premier ministre Christophe Dabiré le 13 décembre 2019 pour revendiquer une disposition coercitive dans la loi sur le quota genre.

Burkina Faso: les femmes parlementaires exposent au Premier ministre leurs préoccupations sur la loi du quota genre

Une délégation de femmes parlementaires, conduite par la 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Foniyama Elise Ilboudo/Thiombiano, a été reçue le vendredi 13 décembre 2019 en fin de matinée par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Avec le chef du Gouvernement, elles ont échangé sur le projet de loi sur le quota genre, retiré il y a quelque temps de l’Assemblée nationale. A l’issue de l’audience, les femmes députées ont dit avoir transmis au Premier ministre, leurs inquiétudes par rapport à ce projet de loi, qui ne prévoit pas de sanctions pour les partis politiques qui ne l’appliqueront pas.

Depuis 2009, le Gouvernement burkinabè a adopté une loi portant sur la politique nationale genre (PNG). Celle-ci prône l’égalité et l’équité entre l’homme et la femme, comme une base incontournable et un principe directeur, pour parvenir à un développement équitable, inclusif et harmonieux de notre pays. Une des composantes de cette PNG est le projet de loi sur le quota genre, qui vise à inscrire au moins 30% de femmes sur les listes électorales.

Le vendredi 13 décembre 2019, une délégation de femmes parlementaires est venue exposer ses préoccupations au Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, au sujet de ce projet de loi qui ne comporte pas de sanctions, pour obliger les partis politiques à l’appliquer. « Nous avons sollicité cette audience, pour féliciter le Gouvernement pour tout ce qu’il fait, pour permettre à la femme d’être de plus en plus autonome et responsabilisée. Mais l’objet a surtout porté sur le projet de loi sur le quota genre qui a été déposé à l’Assemblée nationale et qui vient d’être retiré », a confié la cheffe de la délégation, Foniyama Elise Ilboudo/Thiombiano.

La porte-parole des femmes parlementaires, a rappelé que le projet de loi a été retiré de l’Assemblée nationale, justement à cause de cette insuffisance. « Nous avons reçu de nombreuses plaintes d’associations féminines, des organisations de la société civile d’ici et d’ailleurs, qui se sont indignées du fait que ce quota genre ne comportait pas de sanctions », a expliqué Mme Ilboudo.

Elle a déclaré que les femmes parlementaires ont attiré l’attention des uns et des autres, et fait le tour, pour plaider au niveau des partis politiques, du CFOP (Coalition des formations de l’opposition politique) et de l’APMP (Alliance des partis de la majorité présidentielle). « Nous avons également discuté avec les différentes commissions de l’Assemblée nationale et les différents groupes parlementaires », a-t-elle ajouté, avant de se réjouir du fait que le président du Faso lui-même s’est prononcé sur ce sujet, à Tenkodogo, lors de son séjour pour la célébration de la fête de l’indépendance de notre pays.

Selon elle, la loi venant du Gouvernement, il était de bon ton qu’elles viennent voir le Premier ministre, pour marquer leur inquiétude quant à son adoption. « Nous avons demandé au Premier ministre que ce projet de loi puisse être une avancée et il a répondu positivement. Le projet de loi va être réaménagé », a indiqué la 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale.

DCRP/PM

25 Décembre 2019

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