LABORPRESSE.NET
Billet
L’interruption de l’internet mobile au Burkina Faso le samedi 20 novembre 2021 a été rétablie dans la nuit du 28 novembre 2021.
Le blocage de la connexion via l’internet mobile dans la nuit du 20 novembre 2021, ressemblait à une prise d’otage.C’était une sorte d’attaque contre la liberté publique et de presse par des personnes non identifiées.L’attaque était restée 72 h sans faire l’objet d’une revendication par les preneurs d’otages.C’est par la suite , que le gouvernement burkinabè a précisé, qu’il était l’auteur de cette interruption pour des raisons sécuritaires.Dans le contexte qui prévalait, les citoyens n’étaient pas tous dupes pour considérer des vessies comme des lanternes.L’opinion publique était convaincue, que la raison fondamentale de la suspension de l’internet mobile , visait à empêcher une forte mobilisation des populations pour la marche nationale du 27 novembre 2021, à l’initiative d’organisations de la société civile et de partis d’opposition, pour demander la démission du président Kaboré, à qui il est reproché une incompétence à faire face aux attaques terroristes meurtrières.Les conseillers occultes qui ont inspiré cette prise d’otage de l’internet mobile, ont manqué de lucidité.Car, en voulant empêcher la mobilisation par les réseaux sociaux, les canaux des médias professionnels étaient utilisés par les organisateurs de la marche , à travers des conférences de presse.Les conséquences d’une telle gaffe moyenâgeuse , ont contribué à accroître la colère de nombreux citoyens contre le régime Kaboré.Les réseaux sociaux , doivent contribuer au débat démocratique où chaque sensibilité sociale ou politique, peut s’exprimer et défendre ses convictions.Ceux qui veulent étouffer les libertés d’expressions de nos jours, sont à considérer comme des dictateurs.La prise d’otages des internautes mobiles perpétrée dans la nuit du samedi 20 novembre a pris fin dans la nuit du 28 novembre 2021 , juste le lendemain de la marche du 27 novembre, qui a suscité la panique dans les rangs du pouvoir.Une marche dont des manifestants ont été vigoureusement dispersés par des jets de gaz lacrymogène.
En démocratie, il faut toujours savoir privilégier la force des arguments à l’argument de la force.Aucun régime ne peut résister durablement à la révolte sociale dans un climat d’oppression.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Dimanche 28 novembre 2021
