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Éditorial
Une forme de gouvernance dictée par des manifestations de rue issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, a tendance à déroger à son caractère exceptionnel pour se commuer en une règle générale. Cette gouvernance anarchique de rue doit être combattue et le gouvernement de transition sous l’impulsion du Premier ministre Apollinaire Joachim KYELEM de Tambela a aperçu cette nécessité .
La gouvernance de rue au Burkina Faso s’est spectaculairement développée dans le pays de 2014 à 2022.Instrumentalisée et occultement financée par des politiciens égocentriques et spécialistes de la pensée unique au départ, la gouvernance de rue est exécutée par des Organisations de la Société Civile (OSC) avides de gains faciles et qui n’ont aucune dignité. Ce sont des valets de responsables de partis politiques qui sachant le discrédit des partis , tentent de se substituer à eux pour prétendre défendre des causes invraisemblablement justes, qui réellement , masquent des intérêts claniques politiques. Cela a créé un environnement de clivage social à tel point que les principaux partis politiques ont leurs OSC. Ainsi , quand un chef lugubre de parti défend par une conférence de presse une position quelconque sur la situation nationale, il s’en suit subséquemment un relai dithyrambique par l’une ou plusieurs des OSC inféodées à ce parti politique. Les germes bactériens de cette collusion entre partis politiques et OSC ont été cultivés dans les laboratoires des acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir , à l’approche de la fin du règne du président Blaise Compaoré de 2013 à 2014.Ainsi, ces deux entités antagonistes rivalisaient de prétendues popularités à travers le remplissage dit recto verso de stades de football , de militants et sympathisants.
Ce comportement de contestation anarchique de rue s’est poursuivi et entretenu par des cadres de partis et de l’exécutif sous les pouvoirs des présidents Yacouba Isaac Zida, Roch Marc Christian Kaboré, Paul Henri Sandaogo Damiba . Chacun faisant systématiquement recours à des OSC mercantiles de soutien et de combat. Le pays des hommes intègres est indigne de voir déferler dans les rues de façon intempestive des OSC du ventre et des politiciens égoïstes qui défendent des intérêts personnels au détriment de ceux de la nation.
A qui la faute ?
La première faute de ces manifestations anarchiques de rues incombe aux acteurs politiques qui sont les auteurs masqués de ces instrumentalisations. De nombreux citoyens qui protestent dans les rues n’ont généralement pas un niveau de compréhension approfondie de la gestion des affaires publiques. Par conséquent, des obscurantistes ne peuvent pas proposer des solutions réfléchies dans la gouvernance de l’Etat au Burkina Faso. Plusieurs d’entre eux se comportant plutôt comme des mercenaires politiques, n’ont qu’un but essentiel, tirer des avantages pécuniaires de leur vie de marionnettes éhontés. La preuve, quand les financements de leurs bailleurs initiaux font défaut, ils se mettent au service d’autres bailleurs pour même combattre leurs alliés antérieurs .
Le Premier ministre de transition Apollinaire KYELEM de Tambéla , sous le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré a déclaré fin octobre 2022, que le meilleur soutien au Chef de l’Etat et à la transition par les citoyens, ce n’est pas des manifestations de rue, mais le combat au front contre le terrorisme. Pour mettre donc fin à cette gouvernance anarchique de rue, le Chef de l’Etat , le Premier ministre devront éviter d’être des bailleurs de fonds d’OSC de soutien de rue. Il faut œuvrer à couper les financements des mercenaires politiciens de rue et de ceux du terrorisme , pour que le Burkina Faso se stabilise et amorce des actions durables de développement. Les forces de l’ordre devront aussi adroitement jouer leur partition en protégeant les infrastructures publiques et les citoyens contre les manifestants anarchiques , irrationnels et téléguidés de rue.
Laborpresse.net Mercredi 02 Novembre 2022
