Commentaire
Le Burkina Faso en marge de la mobilisation de son peuple pour l’acquisition d’armes adéquates pour la lutte contre le terrorisme, bénéficie de l’appui d’autres partenaires extérieurs. Les Etats-Unis d’Amérique (USA), font partie de ces partenaires qui ont remis le 18 janvier 2024 des véhicules et motos d’un coût de plus d’un milliard de FCFA en vue de contrer les terroristes.
La France s’est véritablement tiré une balle dans le pied au Burkina Faso en voulant être plus royaliste que le roi. L’erreur des gouvernants français de croire qu’ils pouvaient continuer éternellement de se comporter en néo-colons au Burkina Faso et dans d’autres états sahéliens comme le Mali et le Niger, relève d’une chimère qui créée de nos jours le désarroi pour la France. Le mythe de pays de démocratie et des droits humains de la France, est irréversiblement démasqué en Afrique à cause des agissements orgueilleux et de pillage des gouvernants français dont le président Macron s’est montré le plus zélé et le plus moyenâgeux.
Partenariats empreints de respects mutuels et gagnants-gagnants
Dans l’optique d’acquérir des armes idoines de combat contre le terrorisme, le Burkina Faso s’est orienté vers plusieurs partenaires crédibles et disponibles comme la Russie, la Chine. Bien qu’ayant eu une position ambivalente vis-à-vis de la transition par une condamnation de principe du coup d’Etat, les USA n’ont pas rompu toute coopération avec le Burkina Faso. Si leur loi abracadabrantesque de l’AGOA interdit une éligibilité des pays en développement dans le programme financier et économique du Millénium challenge corporation (MCC), dont le Burkina Faso a été in extremis suspendu, les USA constatent cependant que la bonne gouvernance sous la transition est un exemple encourageant mieux que les fameux régimes élus de l’ordre constitutionnel dit normal. La représentation diplomatique des USA au Burkina Faso a salué en 2023 le climat de la bonne gouvernance et de la gestion économique de la transition.

Le matériel composé de trente-cinq (35) véhicules de type Pick-up et de soixante (60) motocyclettes, d’une valeur de plus d’un milliard (1 000 000 000) de F FCA, a été remis au Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de Police, Mahamadou SANA, par le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina, S.E.M. Eric WHITAKER, au profit du Groupe Spécial d’Intervention de la Police nationale (GSIPN) et de l’Unité d’Intervention Spéciale de la Gendarmerie nationale (USIGN).
Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, S.E.M. Eric WHITAKER, a indiqué qu’en dépit des dispositions des lois qui ne permettent pas à son pays d’avoir toute la latitude d’apporter son assistance au Burkina Faso dans les circonstances actuelles, son appui à la lutte contre le terrorisme n’a pas cessé d’augmenter. En effet, explique-t-il, en francs CFA, cet appui est passé de 1,2 milliard en 2018 à 8,4 milliards en 2023 et 9,6 milliards sont prévus pour l’année 2024. « Nous allons soutenir le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme à travers des formations, la fourniture d’armes, d’équipements de protection et du matériel médical. Nous planifions également de travailler étroitement avec la Police et la Gendarmerie nationales pour le renforcement des capacités de déminage », a souligné, S.E.M. Eric WHITAKER. Le diplomate américain a également indiqué que l’assistance actuelle des Etats-Unis d’Amérique à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso va bien au-delà des véhicules et motocyclettes. En effet, confie-t-il, cette assistance est de plus de 120 milliards de francs CFA en aide humanitaire, 21,6 milliards de francs CFA d’aide aux réfugiés et aux Personnes déplacées internes (PDI), et des millions de francs CFA alloués à l’amélioration de l’accès à la justice et au renforcement de l’État de droit.
Comme on peut le constater et l’imaginer, la disgrâce diplomatique de la France au Burkina Faso, ouvre davantage la voie aux USA de renforcer davantage la coopération avec le Burkina. On est tenté de citer le dicton selon lequel qui part à la chasse, perd sa place. Le déracinement progressif de la France de l’Afrique qui est en marche au Burkina Faso, Mali et Niger, ira crescendo. La France sera tôt ou tard obligée de revenir à de meilleurs sentiments pour sortir de la barbarie et de la politique de pillage pour tenter d’obtenir non sans peine, des partenariats gagnants-gagnants en Afrique afin de sauver son économie fortement dépendante de l’Afrique.
Le Burkina Faso devra faire sien l’adage selon lequel la confiance n’exclut pas le contrôle. Les autorités et les populations du Burkina Faso doivent faire preuve de vigilance avec tous les pays occidentaux qui ont le germe impérialiste pour éviter de subir un quelconque diktat et des cadeaux empoisonnés. Tous les équipements militaires offerts ou acquis devront faire l’objet d’expertise pour savoir s’ils ne comportent pas des pièges d’espionnages.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Mardi 23 Janvier 2024
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