Le service des urgences médicales du CHU Yalgado Ouédraogo rénové,plus spacieux et modernisé en 2013.(photo d'archives)

Burkina Faso : Quelles solutions pour stopper les menaces de grève de 3 mois (2 septembre au 27 novembre 2019) dans les services publics de santé ?

Commentaire

Le Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a durement éprouvé des malades lors de ses mouvements d’humeur caractérisés par des actions de grèves prolongées et répétitives de 72 h, 96 h etc. Après avoir fait le point de la suite de ses négociations avec le gouvernement, le SYNTSHA fait savoir que le gouvernement ne manifeste pas une volonté réelle d’apporter des solutions à ses doléances.Cependant,le SYNTSHA tout en faisant monter le mercure,devrait éviter de casser le thermomètre au détriment des patients.La nécessité d’un dialogue sincère gouvernement/SYNTSHA assorti d’un compromis s’impose, afin que le secteur public de la santé ne se paralyse si longtemps.

Il estime que le gouvernement refuse d’appliquer le protocole d’accord de 2017 dont ils ont convenu de la mise en œuvre. Pire, le syndicat fait savoir que l’exécutif s’adonne à des menaces de sanctions contre ses membres au lieu de s’atteler à la résolution de leurs préoccupations portant sur l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Face donc à ce que le SYNTSHA considère comme un mépris gouvernemental, il a décidé de durcir le ton de ses revendications pour entamer une période de 3 mois de grève (2 septembre au 27 novembre 2019).

    Il reste à espérer, que le gouvernement au terme de ses vacances dans la première semaine de septembre, renouera le fils du dialogue avec le SYNTSHA, pour une levée de ce mot d’ordre de grève prolongée, synonyme de désarroi pour les malades dans les services médicaux publics. Il importe aussi que le SYNTSHA et d’autres syndicats ne perdent pas de vue la tendance de rationalisation des rémunérations des agents de la Fonction publique en évitant au mieux, des disparités liées à des statuts particuliers multiformes dont,  le critère de la Fonction publique hospitalière en est un des exemples. Il sied de cadrer les fonctionnaires dans un statut général assorti d’indemnités spécifiques pour des corporations spécifiques. Le fond du problème repose plus sur des questions indemnitaires que de statuts particuliers. L’avantage de ces statuts particuliers étant liés à des indemnités, il faut donc trouver des solutions réalistes aux critères indemnitaires.

Par ailleurs, la mise en place de la Caisse de dépôt et de consignation dirigée par l’ex premier ministre Paul Kaba THIEBA , qui vise entre autres missions ,le financement des équipements et infrastructures hospitalières, devrait pouvoir prendre en compte les revendications du SYNTSHA liées à un équipement adéquat des hôpitaux publics du Burkina.

Jean KY

Laborpresse.net           02 Septembre 2019

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