Le président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré face aux populations de Yirgou le 5 janvier 2019 pour un appel à l'apaisement des cœurs suite aux affrontements inter communautaires et terroristes du 1er janvier 2019..(photo d'archives)

Burkina Faso : témoignage d’un jeune menacé par des terroristes sur un site d’orpaillage à Arbinda

Confidentiel

Les menaces et attaques terroristes ont provoqué le déplacement de plus de 800.000 personnes au Burkina Faso selon des statistiques de 2021.Des citoyens sont obligés de fuir les périmètres agricoles,leurs lieux de travail à cause des menaces persistantes de terroristes.Un jeune burkinabè(Seydou Zerbo) travaillant dans un site aurifère dans la zone d’Arbinda ,après des menaces contre sa personne suite à une incursion de terroristes le 13 juillet 2021 sur le site,a eu la chance de fuir pour se retrouver dans un centre d’accueil de déplacés internes à Ouagadougou avant  d’obtenir un visa pour la France.Récit pathétique d’un réfugié.

  Né dans la ville de Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso,Seydou Zerbo a décidé en 2010 de se rendre au nord du pays,à Arbinda, département situé à une centaine de kilomètres de Dori, chef lieu de la région du Sahel.L’activité minière étant rentable, le jeune homme s’est joint à des orpailleurs sur un site de la localité .A l’époque, le Burkina Faso n’était pas confronté aux attaques terroristes.

Le 13 juillet 2021, une dizaine d’ individus armés non identifiés , après des tirs de sommation,ont fait irruption sur le site menaçant de représailles toute personne qui livrerait des informations sur eux auprès des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).Ce fut une mise en garde ferme car,  les terroristes ont affirmé que s’ils revenaient prochainement, ce sera pour tuer les orpailleurs du site.Monsieur Zerbo qui se trouvait dans une cavité souterraine de la mine, est resté blotti dans cette cachette jusqu’à ce que la calme soit revenu après le départ des terroristes pour sortir et regagner son domicile où il vivait avec son épouse et ses deux enfants.Des voisins l’ont alerté pour lui signifier que des individus étaient à sa recherche et menaçaient de tuer toute personne qui tenterait de les défier.Il s’était réfugié au commissariat de police pour sa sécurité.Il a eu la chance de profiter des convois sécuritaires pour se rendre à Ouagadougou.Le lendemain il a appris que sa maison avait été incendiée dans la nuit.Il a passé quatre(04) mois dans un centre d’accueil mis en place dans la capitale burkinabè par le gouvernement pour des personnes déplacées internes ayant fui leurs localités d’origine pour cause de menaces terroristes.Monsieur Zerbo a eu la chance par la suite d’obtenir un visa pour se rendre en France où il est arrivé le 16 novembre 2021 à Paris.

Il sied de rappeler que des citoyens lambda, des personnalités (députés et maires) ont été des cibles directes de menaces terroristes.Certains d’entre eux qui ont tenté de braver ces menaces ont été finalement exécutés par les terroristes.Il s’agit entre autres de l’assassinat du député de Djibo.Monsieur Zerbo se veut prudent et ne voudrait pas risquer sa vie pour un retour au Burkina Faso dans un contexte où les attaques terroristes se font persistantes.Il souhaite que la paix et la sécurité reviennent vite dans son pays natal pour en venir à bout du terrorisme inquiétant.

Laborpresse.net               18 novembre 2021

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