Lieutenant colonel Paul Henri DAMIBA.Président de la junte militaire au Burkina Faso suite au coup d'Etat du 24 janvier 2022 contre le président Kabore.

Burkina Faso : un langage de vérité du chef de l’État Lieutenant-colonel DAMIBA aux acteurs politiques et sociaux

EDITORIAL

De nos jours, gouverner les populations du Burkina Faso relève d’un parcours du combattant.C’est un sacerdoce, un chemin de croix à supporter pour parvenir à des résultats probants.Le chef de l’État,le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA lors des différents échanges qu’il a eus avec la classe politique, les acteurs de la société civile, a tenu un langage de vérité.

La vérité, dit-on , tel le piment, fait rougir les yeux sans les crever.Force est de constater, qu’une mentalité mercantile s’est énormément développée au Burkina Faso durant les deux dernières décennies au niveau des partis politiques et des Organisations de la Société Civile (OSC). Les partis et OSC se comportent comme des entreprises en quête de profit financier.Souvent, leurs conférences de presse et déclarations se focalisent sur des arguments factices qui cachent mal leurs intérêts personnels.L’avènement de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014, a fait proliférer un type de politiciens et d’acteurs des OSC mus par des intérêts bassement matériels.Ces acteurs profitent des crises qu’ils contribuent à susciter, pour avoir des financements auprès des gouvernants et opposants fortunés afin de manifester des soutiens ou protestations à la cause de leurs bailleurs de fonds.

Tant que cette mentalité « crisogène « perdura au Burkina Faso, il sera difficile d’avoir une stabilité et un développement durables dans le pays.Car, l’ascendance des intérêts personnels égocentriques sur les causes collectives,suscite une discrimination nocive, source de division sociale et de mauvaise gouvernance.Ce constat regrettable est quasiment fait par tous les Burkinabè de bonne foi.Le hic, c’est le manque de courage et de volonté politique pour dénoncer ces faits dans l’optique d’impulser des changements qualitatifs de mentalités et de comportements.Aucun dirigeant, gouvernant ou régime ne saurait réussir cette nécessaire révolution sans démontrer à son propre niveau un modèle d’exemplarité.

Le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba dont l’accession au pouvoir le 24 janvier 2022 par un putsch qui suscite l’espoir d’un redressement national salvateur, devrait tout mettre en œuvre pour ne pas tomber dans les mêmes tares politiques décriées.Le langage de vérité qu’il a tenu aux partis politiques et OSC d’agir avec patriotisme dans l’intérêt national,constitue un message qu’il fallait nécessairement adressé à tout Burkinabè.Le MPSR doit se méfier des partis et OSC opportunistes qui se créent nouvellement pour applaudir le régime et annoncer des manifestations de soutien.Ce sont les mêmes méthodes de soutiens mercantiles déguisées.Si le MPSR finance ces groupuscules claniques,il sera vite gangréné par le clanisme au détriment de ses vœux pieux de défense des causes nationales générales.En décidant que les 15 membres chargés de rédiger les textes et l’agenda de la transition travailleront sans rétribution financière, le MPSR a ainsi donné un message fort qui devrait freiner les intentions mercantiles de tous ceux qui souhaitent s’engager pour la cause nationale avec intégrité  et patriotisme.Certes, personne n’est contrainte à faire vœux de pauvreté,mais les récompenses pour service rendu à la nation devraient aussi être promues,  non pas à priori, mais à postériori.

De nos jours, les valeureux principes et engagements révolutionnaires du défunt président Thomas Sankara sont reconnus non seulement au Burkina Faso mais aussi à travers le monde.Sankara donnait lui-même l’exemple des changements qu’il prônait.A titre illustratif, pour le respect de la ponctualité dans l’administration publique,il se rendait lui-même tôt au bureau avant 7h,heure de début du travail .Par conséquent, seule l’exemplarité en tout , peut permettre d’impulser des changements positifs de mentalité et de comportement dans une société orientée vers le progrès.Nul n’est parfait, mais tout le monde peut s’efforcer de donner le meilleur de lui-même pour être utile pour son pays, les autres et  soi-même.

Laborpresse.net           11 Février 2022

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