Commentaire
Le Burkina Faso éprouve des difficultés à fléchir l’inflation de la masse salariale sur recettes fiscales.En effet,pendant que le gouvernement visait une normalisation progressive de la masse salariale au ratio de 35% de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine(UEMOA),à l’horizon 2020 avec une prévision de 38,20%,cet objectif est en passe de s’averer un mirage.La masse salariale a connu un rebondissement en 2017 pour se rehausser à 52,07% dans les prévisions définitives.Pourtant,initialement,le ratio masse salariale sur recettes fiscales était de 47,26% pour 2017 contre 49 ;49% en 2016.Il serait superfétatoire de se triturer les méninges pour rechercher longtemps, la causalité de ces effets inflationnistes.Les revendications syndicales maximalistes avec des majorations salariales et indemnitaires,la régularisations de certains avancements… sont d’une éloquence déconcertante.Malgré une légère hausse de la pression fiscale qui s’établit à 16 ,42% en 2017 contre 15,76% en 2016,les charges salariales des 173.000 fonctionnaires burkinabè ,continuent de maintenir le pays en irrégularité avec les principes économiques de l’espace sous-régional africain de l’UEMOA.Face à ce constat ,le conseil des ministres en sa séance du 14 Février 2018,a instruit les membres du gouvernement ,à prendre les mesures nécessaires pour une meilleure exécution du budget en cours.
Jean KY
Laborpresse.net 21 Février 2018