Au Burkina, la vitesse est limitée à 50 Km/h en agglomération, avec la possibilité pour l’autorité locale compétente de revoir à la baisse cette vitesse et à 90 km/h en rase campagne pour tous les types de véhicules.

Burkina Faso:les normes de limitation de la vitesse

Commentaire

La vitesse, on ne cessera de le répéter, tue. Et 90% des accidents enregistrés sur nos routes sont du fait de l’excès de vitesse, d’où la nécessité de renforcer la prévention routière. C’est dans cette dynamique que le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a procédé à Ouagadougou, au lancement officiel de l’opération de contrôle des limiteurs de vitesse des véhicules.

Le limiteur de vitesse, qu’il faut distinguer du régulateur de vitesse, est un mécanisme qui empêche simplement au véhicule de dépasser une certaine vitesse.

Au Burkina, la vitesse est limitée à 50 Km/h en agglomération, avec la possibilité pour l’autorité locale compétente de revoir à la baisse cette vitesse et à 90 km/h en rase campagne pour tous les types de véhicules.

De la typologie des routes dans la limitation de vitesse

De manière générale la limitation de vitesse tient compte des contraintes et surtout de la typologie des routes. En effet, les routes interurbaines, notamment les routes nationales du Burkina Faso sont des routes à double sens de circulation non séparées par un terre-plein central. Sur ces routes le risque de collision est assez élevé au-delà d’une certaine vitesse, d’où la limitation de la vitesse à 90 km/h.

Sur les autoroutes, en dépit de l’absence d’intersections et de la rareté des risques latéraux, la vitesse est limitée à 130 km/h parce que tous les équipements des autoroutes, dont les glissières de sécurité, sont calculés pour une vitesse maximale de 140 km/h. De la même façon, rien dans une voiture n’est conçu pour supporter un choc quand on circule au-delà de 130 km/h.

La limitation à 50 km/h en agglomération s’explique par la présence de nombreux obstacles latéraux (immeubles, véhicules en stationnement, panneaux publicitaires), combiné à la densité du trafic dans lequel on retrouve plusieurs types d’usagers (piétons, bicyclettes, automobilistes). A cela, s’ajoute la proximité des intersections qui exige une vitesse raisonnable pour donner le temps au conducteur de tout voir, d’analyser et d’effectuer les manœuvres appropriées.

Quant à la limitation de la vitesse à 90 km/h en rase campagne (hors agglomération), la raison en est que le risque d’obstacle latéral est plus rare; il n’existe surtout qu’aux intersections qui sont peu nombreuses et la circulation y est moins dense.

Le non-respect de la vitesse autorisée par les conducteurs de véhicules à deux roues motorisés est sanctionné par une amende de 6 000FCFA. L’amende est de 12 000FCFA pour les conducteurs des véhicules légers, et de 25.000FCFA pour les conducteurs des véhicules poids lourds ou de transport en commun.

Bérenger Traoré

 Laborpresse.net                 26 Juin 2020

 

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