Point de presse du mardi 25 juin 2019 (Animé par Maître Gilbert Noël OUEDRAOGO, Président de l’ADF/RDA(à gauche) ; et Monsieur Abdoulaye ARBA, Président du PMP)

Concours 2019 de la Fonction publique du Burkina:l’opposition s’interroge sur l’intention du gouvernement de vouloir subtilement les annuler

Déclaration liminaire

Mesdames et Messieurs les journalistes, 
Nous sommes ravis de vous retrouver ici, au siège du CFOP, pour commenter l’actualité qui a marqué la semaine dernière, à savoir :
-la révision controversée du Code pénal,
-les examens scolaires, session 2019,
-la question des déplacés internes,
-et la suspension des concours de la Fonction publique cette année.

Mais avant tout propos, au 176ème jour du massacre de Yirgou, permettez-nous d’avoir une pensée pieuse pour l’ensemble des victimes, et de dénoncer avec véhémence l’ethnicisme et la stigmatisation devenue monnaie courante sous le règne du MPP. Nous exigeons justice pour Yirgou, et pour toutes les autres victimes de crimes de masse dans notre pays.
Le vendredi 21 juin 2019, la Majorité parlementaire a adopté, la loi portant modification du Code pénal au Burkina Faso, Code pénal qui lui-même a été adopté, il y a à peine un an. Dans le fond, cette loi modificative qui est un coup de massue porté sur la presse burkinabè et les leaders d’opinion, prouve à souhait l’absence de vision et le tâtonnement auquel le pouvoir actuel nous a habitués.
En effet, si ce pouvoir avait de la vision, il aurait dû anticiper sur toutes ces questions et les traiter au moment de l’adoption de la loi portant Code pénal en mai 2018.
Tout cela démontre à satiété que ce pouvoir navigue à vue.

Pour l’opposition, il ne s’agit point de durcir la réglementation, encore moins de chercher à se voiler la face pour croire régler le problème et surtout pour apaiser sa conscience, il s’agit plutôt d’apporter sur le terrain la réponse qui s’impose et non de chercher comme à son habitude des boucs émissaires ou à infantiliser la presse nationale et les leaders d’opinion, en leur imposant un silence absolu sur toutes les questions liées au terrorisme.
Bien sûr que l’opposition, qui réaffirme son soutien à nos forces de défense et de sécurité (FDS), estiment que toutes les informations pouvant porter atteinte au moral des FDS ne doivent pas être communiquées. Toutefois, elle estime que le pouvoir du MPP qui peine à porter la bonne réponse aux questions de sécurité, loin de chercher à traiter le mal dont nous sommes victimes, cherche plutôt à faire en sorte qu’on ne parle plus des Burkinabè des provinces qui meurent en silence, pendant qu’eux se la coulent douce à Ouagadougou et l’opposition ne saurait en aucun cas se rendre complice d’une telle situation. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on soigne la fièvre !
Dans la forme, l’adoption de cette loi s’est faite à la hâte, sans que les principaux concernés, les organisations professionnelles de la presse, n’aient été associées. En outre, l’Opposition parlementaire qui a voulu manifester ses inquiétudes lors des débats a été l’objet de propos discourtois et même offensants de la part de la majorité et cela malgré les appels à la retenue lancés par le Président de l’Assemblée nationale. Dans ce climat de pensée unique et de musellement de la presse doublée d’arrogance, l’Opposition parlementaire n’avait d’autre choix que de se démarquer de cet entêtement du pouvoir.
Par cette révision, le régime du MPP pousse les journalistes et autres leaders d’opinion à la clandestinité, ce qui risque de conduire à une situation plus dangereuse que le mal qu’ils prétendent soigner. De fait, avec Internet, les réseaux sociaux et la mondialisation de l’information, les nouvelles (plus ou moins saines) risquent de continuer de circuler sans que cette fois-ci on ne puisse identifier les auteurs. Cette loi qui est dirigée contre les médias nationaux réduit leur force dans la concurrence, et ouvre un boulevard à la presse internationale qui risque d’avoir le monopole de l’information nationale.
L’Opposition par conséquent poursuivra le combat contre cette nouvelle loi liberticide.

Chers amis de la presse,
Les examens scolaires du primaire et du post-primaire ont eu lieu cette année, dans un contexte sécuritaire préoccupant. En effet, plus d’un millier d’écoles sont fermées, notamment au Sahel, au Nord, à L’Est, au Centre-Nord, dans la Boucle du Mouhoun et dans le Centre-Est.
Pour le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), 304 000 candidats ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national, soit une réduction de plus de 3 % pour cent par rapport à la session de 2018. Toujours au plan national, le taux de succès au BEPC cette année est de 26 % pour cent, contre 42 % en 2018. Tout en félicitant les lauréats, l’Opposition note qu’il y a une nette régression à tous les niveaux.
En ce qui concerne le CEP, les chiffres n’ont pas encore été publiés, mais l’on est en droit de se demander si le taux de 67 % enregistré l’an dernier sera atteint.
Pour l’Opposition politique, nos enfants sont en train de payer le prix de l’échec de la politique gouvernementale en matière d’éducation, doublée de la négligence que le pouvoir en place a affichée envers les travailleurs de l’Education nationale tout au long de l’année scolaire.
En effet, les syndicats de l’Education ont diagnostiqué de véritables maux dont souffre notre système éducatif, et ont exigé que lesdits maux aient des remèdes, sans être véritablement entendus. Le bras de fer a ainsi conduit à des grèves et à des sit-in.
A cela, il faut ajouter la lancinante question de l’insécurité qui fait que de nombreux scolaires ont quitté contre leur gré les chemins de l’école. Sur cette question, l’Opposition politique exige plus de transparence et demande solennellement au Gouvernement de faire le point sur le nombre d’élèves qui n’ont pas pu passer les examens scolaires du fait de l’insécurité dans leurs zones, d’éclairer l’opinion publique sur leur démarche pour la session de rattrapage, et de situer le peuple sur ce qu’ils comptent faire pour rouvrir les écoles fermées.
Le 15 juin dernier, le Président Roch Marc Christian KABORE procédait au lancement d’un projet de construction de complexes scolaires, un don de la Chine. Si pour l’opposition, il est appréciable de construire de nouvelles écoles, il est encore meilleur de faire le point des écoles saccagés ou incendiés, et d’élaborer une stratégie de réhabilitation, de réouverture urgentes et de sécurisation de ces écoles. Faute de quoi, à l’allure où vont les choses, le risque est grand de fournir des efforts inutiles, ou de construire des écoles dans des villages dont les habitants ont fui à cause du terrorisme.
Justement, Mesdames et Messieurs, parlant de populations fuyant cette insécurité chronique, nous ne pouvons passer sous silence l’arrivée de milliers de nos concitoyens du Soum, à Ouagadougou ces derniers temps.
Ces compatriotes totalement désespérés ont fui la mort, dans leur province natale, pour venir dans la capitale. Mais le Gouvernement leur demande de retourner là d’où ils sont venus, parce que Ouagadougou n’aurait pas les commodités nécessaires pour les accueillir. C’est révoltant !
Que le gouvernement crée les conditions de sécurité dans les zones concernées et ils retourneront sans attendre l’avis d’autrui car ce n’est jamais un plaisir de partir de chez soi.
En réalité, le Gouvernement veut éloigner la face visible de son échec de Ouagadougou. Il veut éloigner des caméras, le visage de misère qu’ils ont pourtant façonné. Mais, ces pauvres femmes et hommes fuyant l’horreur viennent lui rappeler que le pays est en train de sombrer, du fait de leur gestion chaotique, et que nul n’est à l’abri.

Nonobstant ce constat, samedi dernier en marge de la session du BPN du MPP, le Président par intérim du MPP, Simon COMPAORE, a déclaré qu’il y a des actions qui consistent  » à mobiliser des véhicules pour envoyer des gens à Ouagadougou, afin de saboter les actions du Gouvernement. Selon ce premier responsable du parti au pouvoir, parmi ces déplacés, il y a des poissons en eau trouble qui nagent pour atteindre leurs objectifs.
Ces propos inacceptables, appellent de notre part la réponse suivante : S’il y a des poissons en eau trouble qui profitent pour s’infiltrer dans les populations en détresse qui se déplacent, que l’Etat donne aux services de renseignements les moyens qu’il faut pour qu’ils fassent leur travail, en les identifiant et en les cueillant dans des filets. Mais on ne peut refouler systématiquement tous ceux qui arrivent à Ouagadougou du fait de la dégradation continue de la situation sécuritaire et pire les stigmatiser de la sorte. Par ailleurs, ce pouvoir qui crie à la déstabilisation tout azimut du Gouvernement, ne semble point préoccupé par la situation du pays mais plutôt par la conservation de son pouvoir.

Chers journalistes, 
Comme tous les Burkinabè, nous observons que, contrairement à la coutume, l’Etat n’a pas encore lancé les concours de la Fonction publique session 2019. L’année passée déjà, le Gouvernement avait réduit de 40 % pour cent le nombre de postes à pourvoir dans la Fonction publique. Ce, sans mesure palliative de création d’emplois ou de promotion de petites et moyennes entreprises. Pour mémoire, le Président Roch Marc Christian KABORE avait pourtant pris l’engagement urbi et orbi de créer 50.000 emplois par an pour la jeunesse burkinabè.
Mais, aujourd’hui, non seulement cette promesse est loin d’être une réalité, mais beaucoup de citoyens suspectent le Gouvernement de vouloir annuler subtilement les concours de la Fonction publique cette année. Si cela s’avérait, l’Opposition combattrait cette décision de manière farouche.
C’est pourquoi nous demandons au Ministre de la Fonction publique de se prononcer, sans ambiguïté et dans les délais les meilleurs, sur cette question qui intéresse tant la jeunesse patriotique du Burkina Faso et le peuple tout entier.
Avant de terminer, l’Opposition constate que, alors qu’aucune suite n’est donnée aux enquêtes de l’Autorité Supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) et aux dénonciations faites par le Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC), nous assistons à des actions de diversion consistant à l’interpellation d’une artiste-musicienne. Pour l’Opposition, la Justice doit être la même pour tous, et elle doit user de la même célérité dans toutes les affaires.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

c’est tout pour notre déclaration liminaire. Merci pour votre écoute, et merci pour l’intérêt que vous accordez aux « mardis de l’Opposition » ! Nous attendons à présent vos questions et suggestions.

25 Juin 2019

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