Soldats de la Minusma (photo d'archives). © AFP/Sebastien Rieussec

Condamnation inédite d’un ex- commandant rebelle libérien à 20 ans de prison pour crime de guerre le 18 juin 2021 en Suisse

Confidentiel

Alieu Kossiah, un ancien chef rebelle libérien, a été condamné en Suisse le 18 juin 2021 à 20 ans de prison,  pour multiples crimes commis durant la guerre civile des années 1990 au Liberia.Il s’agit de l’une des rares décisions judiciaires sur ce conflit.Il est le premier libérien à être condamné par un tribunal suisse. La Cour des affaires pénales du Tribunal pénal fédéral suisse , a déclaré Alieu Kosiah, 46 ans, coupable de multiples atrocités, notamment de meurtres, de viol et d’utilisation d’enfants-soldats, pendant la première des deux guerres civiles consécutives au Liberia et qui ont fait quelque 250 000 morts, entre 1989 et 2003. Alieu Kosiah, qui a plaidé son innocence, était accusé d’avoir commis une série de crimes de guerre alors qu’il était commandant du groupe armé de l’ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy), faction de groupes armés hostiles au mouvement de Charles Taylor (le Front national patriotique du Liberia, NPFL). Il est détenu depuis son arrestation, en novembre 2014, en Suisse. Il a été condamné à 20 ans de prison, mais doivent être déduits les plus de six ans et demi qu’il a déjà passés en détention. Le tribunal a également ordonné qu’il soit expulsé du territoire suisse pour une durée de 15 ans.

On se rappelle que des soldats burkinabè qui avaient combattu au Liberia sous le mandat des casques bleus de l’ONU, avaient dû organiser une mutinerie à deux reprises ,au Burkina courant 1997 et 2000, pour exiger le paiement intégral de leur dû qui aurait été mal géré par certains de leurs supérieurs hiérarchiques.Les militaires étaient allés jusqu’à sonner la sirène de la Mairie de Ouagadougou et il s’en est suivie une scène de débandade de citoyens civils , pour se mettre à l’abri des coups de feu répétitifs tirés en l’air par les soldats.Ces mutineries, premières du genre sous le régime du président Blaise Compaoré,ont abouti à une généralisation en 2011 où militaires et policiers sont entrés dans la danse,  avec des scènes de vandalisme.Cette culture de la contestation de rue,  s’est développée jusqu’au paroxysme , avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014,causant la chute du régime Compaoré.

Laborpresse.net         24 Juin 2021

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