Des fèves de cacao dans un entrepôt dans le village d'Atroni, au Ghana, le 11 avril 2019. © ©REUTERS/Ange Aboa

Côte d’Ivoire : mesures gouvernementales de protection des exportateurs nationaux de cacao contre le monopole des multinationales

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Le protectionnisme,  est un mécanisme auquel recourent parfois des États, pour mettre à l’abri certaines productions nationales contre une concurrence dévastatrice des firmes internationales. Ainsi, le gouvernement ivoirien,  a décidé en Mai 2021, d’obliger dorénavant, les multinationales à céder 20% de leurs contrats d’exportation,  à des opérateurs ivoiriens.

Ce protectionnisme vise à éviter l’asphyxie des négociants ivoiriens, qui dénoncent depuis longtemps la concurrence déloyale des multinationales qui occupent quasiment une position de monopole dans l’achat et l’export du cacao en Côte d’Ivoire. Des chocolatiers versent des primes aux multinationales pour l’achat de ce cacao certifié plus cher aux producteurs. Le G.N.I voudrait aussi bénéficier de la moitié de 20% du marché  d’exportation du cacao certifié.

En application de cette disposition du gouvernement ivoirien, désormais quand une multinationale achètera 100 tonnes de cacao pour exportation en Europe ou Amérique, elle devra en confier 20 tonnes au Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, que des nationaux se chargeront d’exporter pour les multinationales. Tout en saluant cette décision gouvernementale, le Groupement des Négociants Ivoiriens (G.N.I), il l’exhorte à casser le second monopole portant sur le cacao certifié. Ce concept de cacao tient compte des mesures de non déforestation et de l’absence stricte de travail d’enfants dans la production de cacao.

L’adage selon lequel les États n’ont pas d’amis, mais des intérêts, devrait motiver les dirigeants africains à exiger des parts mutuellement bénéfiques dans les contrats commerciaux et de partenariats. Cela évite,  des cas de concurrence déloyale et de pillages des ressources du continent par des multinationales,  qui s’avèrent des loups aux longues dents pour les entreprises nationales africaines aux moyens modestes.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net           30 Mai 2021

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