Confidentiel
Le paradoxe métaphorique continue de se décrire pour la contribution des salariés des secteurs public et privé du Burkina Faso. La loi du nombre ne l’emporte pas toujours sur le poids financier des deux secteurs.
La contribution via le prélèvement des salaires pour le compte du Fonds de Soutien Patriotique (FSP), diffère grandement entre les salariés de l’administration publique et ceux du privé. Ainsi, au titre du 1er trimestre 2025, le montant des prélèvements effectués sur les salaires des travailleurs du public s’élève à 7.914.065.618 FCFA.
Pour ce qui concerne les prélèvements au niveau des salariés du privé, les taxes collectées se chiffrent à 1.438.293.729 FCFA.
Le paradoxe se situe dans le fait que numériquement, les salariés du privé dépassent plus de 20 fois au moins ceux du public. L’effectif des fonctionnaires est inférieur à 300.000 employés pendant que celui du privé s’évalue en termes d’au moins 5 millions de travailleurs sur une population de plus 20 millions d’habitants que compte le Burkina Faso et dont la moitié est jeune.

La contribution substantielle des fonctionnaires au FSP s’explique par le fait de salaires réguliers et des indemnités spécifiques assez bien rémunérés. Quant au privé, le secteur informel trop dominant constitue un handicap pour des immatriculations des employeurs et employés à la sécurité sociale et au fisc et souvent les salaires sont dérisoires.
Le FSP s’avère véritablement un mécanisme endogène de financement de la lutte contre le terrorisme et pourrait servir après l’éradication de ce fléau à d’autres projets de développement socio-économique.
Laborpresse.net Dimanche 06 avril 2025