Billet
Le football, on le sait, déchaîne des passions .En plus de cela, il évolue dans un environnement de fétichisme avec des pratiques comme l’usage des gris-gris et autres wack. Hélas, de nombreux supporters, footballeurs et dirigeants de structures de football en Afrique ont beaucoup plus foi aux pratiques charlatanesques qu’aux capacités techniques des joueurs pour remporter des victoires. Au Burkina Faso, tous les responsables de football ne sont pas de cet avis. Par voie de presse, un encadreur de football a déclaré avoir empêché des gens qui souhaitaient immoler un mouton sur le gazon d’un stade de la ville de Ouagadougou en guise de potion magique pour la victoire.
Par le passé, les commissions dites wack ont longtemps émaillé le fonctionnement rationnel du football au Burkina. Ces commissions exigeaient souvent des financements occultes exorbitants dans l’hypothèse du succès de leurs actions. Au Burkina comme au Togo et ailleurs, des pronostics faits publiquement par des partisans du charlatanisme dans le sens de la victoire lors de certains matchs, ont été voués à l’échec. Une preuve que le fétichisme, telle la météorologie, peut faire de fausses prévisions. La qualité et le succès du football résident dans la formation de la jeunesse dans des centres de formation et leur promotion dans des équipes locales, nationales et internationales en fonction de leurs performances intrinsèques.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Lundi 1er Février 2021