Bon appétit avec ce poulet qui ne saurait être un dessert,mais un plat de résistance.

HUMOUR : quand un mossi demande un poulet comme dessert !

La parenté à plaisanterie constitue une valeur socio-culturelle fondamentale au Burkina Faso, source de paix et de cohésion sociale. Ceci est un récit qui entre dans le cadre de la parenté à plaisanterie entre les ethnies Samos et Mossi.

   Dans un restaurant très moderne à Ouagadougou, un samo invite son ami moaga à diner. Après avoir terminé le plat de résistance qui était du riz gras au poisson, les serveuses approchent les deux amis et leur demandent ce qu’ils voudraient comme dessert. Le samo habitué aux bonnes pratiques culinaires dit des bananes s’il vous plait. Le moaga, vrai villageois répond : « apportez-moi un bon poulet rôti ».Les serveuses et tous les clients dans le restaurant n’ont pu contenir leurs éclats de rires. Le moaga qui ne comprenait rien s’est fait rappeler à l’ordre par son ami samo qui lui fit comprendre qu’un poulet ne fait pas partie des desserts qui sont des mets légers à consommer à la fin des repas comme des fruits, jus etc. Et le mossi du village, c’est-à-dire un‘’ yirmoaga’’ de répondre « y’a woto là », ce qui signifie, c’est ainsi donc !

   Par ailleurs, il convient de savoir aussi que la flambée de prix des célèbres poulets succulents du Burkina appelés poulets-bicyclettes, pousse des citoyens de plus en plus à les délaisser lors des fêtes, au profit des poulets de chair à Ouagadougou et dans plusieurs villes du pays. En effet, les prix des poulets –bicyclettes oscillent entre 3.000 à 3.500 FCFA pendant que ceux des poulets de chair se situent entre 2.000 et 2.500 FCFA l’unité. Par conséquent, en périodes de fêtes, des familles préfèrent acheter le carton de poulet de chair à 20.000 FCFA contenant 10 poulets. Les femmes ont développé des recettes qui consistent à bien assaisonner les poulets de chair pour que leur viande ne soit pas fade, mais aussi bien succulente que celle des poulets –bicyclettes. Peut-être que cette nouvelle pratique va contraindre les vendeurs de poulets bicyclettes, à revenir à de meilleurs sentiments par une baisse de prix pour être compétitifs. Surtout les mossi qui, venant des villages en files indiennes avec des poulets entassés sur les guidons de leurs vélos rouillés, méconnaissent le code de la route et perturbent la circulation dans la ville de Ouagadougou et provoquent souvent des accidents.

     André  Philippe  ZERBO

www.laborpresse.net
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Poulets de chair
Poulets de chair
Poulets -bicyclettes
Poulets -bicyclettes

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