Le sucre burkinabè de la SOSUCO s’impose de nouveau sur le marché national

Billet

 La situation paradoxale de la mévente du sucre naturel et de qualité de la SOSUCO au profit du sucre importé de moindre qualité est en passe d’être remédiée au Burkina Faso. La Société Sucrière de la Comoé(SOSUCO) fait partie des industries burkinabè à fort taux de main d’œuvre et qui commercialise du sucre de qualité à l’abri d’ingrédients chimiques de coloration nocifs. Cependant, une décennie durant, le sucre SOSUCO a connu une mévente du fait de l’envahissement du marché national par du sucre importé de qualité douteuse et à moindre coût. C’est avec enthousiasme que de nombreux citoyens burkinabè ont constaté  le retour en force du sucre blond de la SOSUCO dans les boutiques de commerçants. Ce sucre qui coûtait auparavant 600 ou 650 FCFA le kilogramme en poudre et 750 ou 800 FCFA pour le sucre en carreaux d’un kilogramme, a subi une baisse de prix pour se retrouver au même prix que le sucre blanc importé dont le kg en poudre coûtait 500 ou 550 FCFA. Par conséquent, c’est une bonne action au plan économique et sanitaire que l’usine SOSUCO soit revitalisée dans l’intérêt général des populations. Le contexte de libéralisme économique ne devrait servir d’alibi pour le gouvernement pour ne pas protéger les entreprises nationales contre une concurrence étrangère, surtout si la qualité des produits de consommation est de nature à mettre en péril la santé publique. Les gestionnaires de la SOSUCO ont aussi mieux compris qu’il est suicidaire la stratégie commerciale qui consiste à fixer des prix trop élevés dans l’hypothèse de faire du profit en un temps record. On peut mieux aboutir à ce résultat de profit par le système d’économie d’échelle, à travers des prix raisonnables qui permettent d’atteindre une croissance économique. Le profit  maximal ici et maintenant, fait partie des réflexes stupides et gloutons des politiciens d’Afrique et d’ailleurs, qui n’arrivent jamais à gérer une entreprise sur le long terme selon les règles de l’art. Ils sont obligés de piller les marchés publics pour assurer le financement occulte de leurs entreprises prête-noms. Pendant ce temps, le développement économique se fait pour une minorité de groupuscules d’amis, de partisans politiques et de lèche-bottes éhontés. C’est pourquoi l’Afrique peine à amorcer le développement durable car, une minorité s’accapare du dénier public comme un patrimoine privé, familial et de clubs d’amis.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net            18 avril 2020

 

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