Un panneau disposés dans une rue d'Abidjan, le 17 décembre 2016, incitant les Ivoiriens à voter en paix, après les divers incidents qui ont eu lieu en fin de campagne. © Sia KAMBOU / AFP

Les citoyens de Côte d’Ivoire aux urnes pour renouveler l’Assemblée

Après l’élection présidentielle de 2015 et le référendum d’octobre dernier, les Ivoiriens reprennent, le dimanche 18 décembre 2016, le chemin des isoloirs. Une tâche qui ne les passionne pas forcément au vue des derniers taux de participation.

C’est à partir de 8 h que, munis d’une carte d’électeur ou d’un titre d’identité, les 6,4 millions d’Ivoiriens inscrits pourront se rendre dans l’un des 20 034 bureaux de vote du pays. Lors de ce scrutin uninominal à un tour, celui qui arrive en tête des suffrages remporte le siège. Les 255 députés élus siégeront pour cinq ans à l’Assemblée nationale.

Après vérification biométrique de leur identité sur tablette numérique ou sur listing papier (si jamais les premières ne fonctionnaient pas), l’électeur devra tracer une croix dans la case correspondant au candidat de son choix.

Au même moment, dans tous le pays, les bureaux de vote fermeront à 18 h et les résultats devront, selon la loi, être annoncés par la CEI au plus tard cinq jours après le vote. Si la partie promet d’être disputée entre les 1 337 candidats déclarés, c’est aussi le taux de participation que l’on observera avec intérêt. Les élections législatives n’ont jamais en Côte d’Ivoire déplacé les foules et le taux de participation n’était que de 36% en décembre 2011. A l’époque il est vrai, le pays se remettait péniblement d’un lourd traumatisme avec la crise post-électorale des présidentielles et avait entrainé le boycott de l’opposition.

Le pays a connu un certain nombre de consultations électorales depuis deux ans et demi, mais cette fois-ci, le suspense est réel, étant donné le nombre de candidats et les divisions intestines des partis.

Morcellement des partis

« Une forte majorité à l’Assemblée nationale » c’est ce que le président Ouattara, triomphalement réélu en 2015, espère pour son Parlement en 2016. Un souhait qui devrait être exaucé pour peu que la discipline de parti de la coalition majoritaire RHDP fonctionne à plein.

Mais c’est là que le bât blesse quelque peu. Deux des petits partis qui forment cette coalition, l’UPCI et l’UDPCI, lésés lors de la répartition de postes à l’investiture, ont quitté l’union majoritaire et leurs représentants ont aussitôt pris la porte de sortie du gouvernement. De leur score dépendra sans doute leur retour dans l’équipe dirigeante.

A ce désagrément s’ajoute une fronde de candidats potentiels ou même de députés sortants qui n’ont pas été adoubés par le RDR d’Alassane Ouattara ou le PDCI du grand-frère Henri Konan Bédié. Des dissidents qui comptent bien faire jouer la prime au député sortant ou leur ancrage local pour être le caillou dans la chaussure du géant RHDP.

Enfin, le FPI, celui de Pascal Affi Nguessan, qui ne boycotte pas ce scrutin, joue coup double sur cette élection. D’une part avec ses 187 candidats, il s’agit pour le parti de Laurent Gbago de reprendre une place aussi large que possible à l’Assemblée nationale pour l’opposition et d’autre part en fonction du score final, c’est la crédibilité même du parti qu’on jaugera alors que celui-ci s’entredéchire depuis des années à propos de sa légitimité entre pro-Sangaré et pro-Affi Nguessan.

Source:rfi.fr

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