Commentaire
Au Burkina Faso, on ne devrait plus avoir des actionnaires anonymes des entreprises sous la forme juridique de personnes morales. Leurs identités seront désormais enregistrées dans le registre électronique des bénéficiaires effectifs (RBE) dont le lancement est intervenu le 23 septembre 2024 à Ouagadougou.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, Me Edasso Rodrigue BAYALA, a lancé officiellement le lundi 23 septembre 2024 à Ouagadougou, le registre électronique des bénéficiaires effectifs (RBE) au Burkina Faso. Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar NACANABO, et celui de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, ont pris part au lancement de cette plateforme, dont l’objectif est de recueillir et centraliser les informations sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et des constructions juridiques.
Le registre électronique des bénéficiaires effectifs est une plateforme novatrice qui permet aux assujettis de faire leur déclaration en ligne et aux juridictions, de traiter électroniquement les déclarations et d’en faire le suivi-contrôle.
Pour le ministre en charge de la Justice et des Droits humains, l’anonymat dans la gestion des activités économiques favorise de nombreuses activités illégales à l’abri des services de contrôle, telles que l’évasion fiscale, la corruption, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le registre des bénéficiaires effectifs est donc un outil de transparence qui va contribuer efficacement à lutter contre tous ces fléaux et surtout permettre aux investisseurs, de réaliser leur opération en toute sérénité.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar NACANABO, a indiqué pour sa part, que le lancement du registre électronique est une opération qui vise à relier les revenus aux personnes physiques qui sont derrière les entités morales mises en place. Cette plateforme va permettre à terme selon lui, rapporte la Direction de la communication du ministère des finances, d’avoir une traçabilité des flux financiers, une meilleure transparence et surtout une meilleure gestion des dossiers des entreprises, aussi bien sur le plan fiscal que sur le plan du suivi dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Mardi 24 septembre 2024