Brève
Une opération de lutte contre les réseaux de trafiquants d’armes qui a eu lieu au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire a permis de mettre la main sur des dizaines de milliers d’explosifs, mais aussi une grande quantité de carburant de contrebande, ont annoncé Interpol et les Nations unies.
Les 260 hommes et femmes de l’opération nommée KAFO se sont déployés du 30 novembre au 6 décembre 2020 dans les aéroports, les ports et les frontières terrestres de quatre pays d’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Le bilan de la saisie fait état de plus de 40 000 bâtons de dynamite et détonateurs destinés aux activités minières clandestines, nouvelle filière de financement pour les organisations terroristes, selon Interpol cité par RFI.Les enquêteurs ont également mis la main sur des armes à feu et de milliers de munitions, mais aussi sur 60 000 litres de carburants de contrebande au Mali et au Niger. Ce carburant en provenance du Nigeria est suspecté d’alimenter les réseaux d’al-Qaïda.
Car c’est bien l’objectif premier de KAFO, qui signifie « agir ensemble » en dioula et bambara : lutter contre le terrorisme. C’est dans ce cadre que les enquêteurs ont ciblé les trafiquants d’armes suspectés de participer au financement des organisations terroristes.Toutes ces saisies ont permis l’ouverture de plusieurs enquêtes afin de poursuivre pénalement les personnes arrêtées pendant l’opération, mais aussi de remonter les filières d’approvisionnement.
Cette action conjuguée de la police du Mali, du Niger, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, démontre qu’une coopération étroite entre pays sahéliens limitrophes s’avère nécessaire pour démanteler les réseaux terroristes.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Vendredi 1er Janvier 2021