Billet
La lutte contre le terrorisme occupe fondamentalement les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans plusieurs zones rurales du Burkina Faso. Pendant ce temps, les voleurs et autres bandits de grands chemins mènent des vols à main armée en milieu urbain. Face à cette situation, les groupes d’auto-défense, les Kolgweogos sont allés exprimer au ministre de la sécurité leur disponibilité à jouer leur partition.
Dans les années 2018 à 2020, les Koglwéogos se sont illustrés par des méthodes singulières dans la traque contre les voleurs et les châtiments corporels qu’ils leur infligeaient. Cela a beaucoup contribué à réduire de nombreux cas de vols dans des villages et certains quartiers de la commune de Ouagadougou. Les flagellations et ligotages des voleurs à des troncs d’arbres, frisaient la crucifixion sur la croix. A la différence de Jésus qui était injustement crucifié, les bandits que les Koglweogos torturaient étaient généralement de véritables Barrabas. Cependant, les questions de droits de l’homme ont milité en défaveur des actions punitives des Koglwéogos. Leurs méthodes baroques et violentes d’interrogatoires sur les voleurs avaient fait que ces derniers les craignaient plus que les FDS. Une délégation, conduite par le président national des Kogleweogo, le Dassamkandé Naaba, est allée le 27 mai 2024 réitérer au Gouvernement sa disponibilité à l’accompagner dans la lutte contre l’insécurité.

Respect des lois et règlements en vigueur
Au terme des échanges, le Dassamkandé Naaba a indiqué que la délégation qu’il a conduite est venue échanger avec Monsieur le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, sur des propositions de stratégies de sécurité afin de mieux accompagner les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans la lutte contre l’insécurité.
Le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de Police Mahamadou SANA, précise la Direction de la communication du ministère, a invité les Koglweogos au strict respect des lois et règlements en vigueur dans leurs actions de coproduction de la sécurité.
Quel pourra être le type de collaboration entre les FDS et les Koglweogos ? Les bandits avaient peur des Koglweogos à cause de leurs méthodes barbares d’interpellation. Si on leur demande à présent des agissements républicains comme les FDS, la peur ne pourra plus changer de camp car, auparavant, en pourchassant un voleur, il préfère se réfugier dans un commissariat plutôt que dans le quartier général des Koglwéogos. Par contre, les Koglwéogos qui savent bien identifier des réseaux de voleurs, peuvent jouer un rôle dans leur interpellation pour les transférer à la police ou à la gendarmerie.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Dimanche 02 Juin 2024