Commentaire
De nombreux investisseurs étrangers, au regard des opportunités réelles d’affaires au Burkina Faso, expriment de plus en plus leur volonté d’investir dans plusieurs secteurs d’activités du pays. Le Groupe EXIM Finance des Emirats Arabes Unis, voudrait investir dans la pharmacie, l’énergie, l’agriculture, les mines au Burkina Faso. Le début des investissements dans ces projets est escompté courant le premier trimestre 2025 si les conventions sont signées.
Le groupe EXIM Finance, rapporte la Direction de la communication de la Primature, envisage de mettre en œuvre plusieurs projets dans divers secteurs stratégiques, notamment le domaine pharmaceutique, agricole et énergétique, en vue d’accompagner le développement du Burkina Faso.
Ces projets ont été présentés au Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, par le président du groupe EXIM Finance, Salah Ibrahim Al Nasser.
Selon Salah Ibrahim Al Nasser, dans le domaine pharmaceutique, son organisation ambitionne de mettre en place une unité de production de solutions pour les injections intraveineuses et de fabrication de médicaments génériques.
A l’entendre, ce projet vise à renforcer l’indépendance pharmaceutique du pays, en garantissant la production locale de médicaments essentiels.
Dans le domaine énergétique, a-t-il poursuivi, le groupe prévoit la construction d’une centrale électrique de 200 mégawatts, participant ainsi à l’autonomie énergétique du Burkina Faso.
Sur le plan agricole, EXIM Finance entend produire des engrais localement, afin de répondre ainsi aux besoins des agriculteurs burkinabè et contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays, en collaboration avec la Société Burkinabè d’Ingrats et de Matériels Agro-Pastoraux (SOBIMA).
Le président Al Nasser a également manifesté l’intérêt de son groupe pour la reprise de certaines mines, notamment celles d’Inata, de Perkoa et de Tambao, ainsi que pour le secteur du transport aérien, afin de renforcer la diversité des investissements du groupe EXIM Finance.
Lors de ces échanges, le Premier ministre, Dr Kyélem de Tambèla, a salué ces propositions, affirmant que le Burkina Faso est un pays aux vastes opportunités.
Il a insisté sur l’urgence des besoins énergétiques afin de pallier les fréquents délestages et la nécessité de soutenir l’implantation de nouvelles usines.
Le Chef du Gouvernement a également exprimé l’ambition des autorités de diversifier les sources d’énergie, en évoquant la construction d’un barrage hydroélectrique dans le Noubiel, qui rendrait également navigables les eaux du Mouhoun.
Le Premier ministre a en outre souligné le besoin de transformation locale des matières premières.
« Nous souhaitons la transformation des produits tels que le coton, l’anacarde, la mangue, le sésame et d’autres produits agricoles. Nous voulons doter le pays d’unité de transformation de lait et de viande », a-t-il indiqué.
Dr Kyélem de Tambèla a aussi évoqué la volonté du Président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, de moderniser les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, à travers la construction de logements sociaux à niveau, le bitumage des routes et la réhabilitation des infrastructures urbaines, en vue de permettre aux populations de vivre dans un cadre sain et agréable.
« Ces projets nécessitent de gros investissements mais tout dépendra du mécanisme de financement et de la soutenabilité par le Gouvernement. » a-t-il souligné.
Le groupe EXIM Financé a rassuré le Premier ministre que des discussions sont en cours avec le ministère de l’Economie et des Finances et d’autres départements ministériels pour aboutir à des accords mutuellement avantageux, avec pour objectif de permettre le démarrage effectif de ces projets dès le premier trimestre de 2025.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Mardi 22 octobre 2024