Commentaire
Le scrutin couplé présidentiel et législatif du 22 novembre 2020 se déroule dans une ambiance relativement sereine au Burkina Faso. Les électeurs des villes et villages se mobilisent en file indienne pour accomplir les votes.
Après une campagne électorale apaisée, pleine de rivalités démocratiques et d’humour, les Burkinabè ont pris d’assaut les bureaux de votes le 22 novembre 2020 dans un climat et esprit de responsabilité et de maturité politiques qui tend à s’inscrire dans une tradition de renforcement de la démocratie. Au regard de l’affluence dans les bureaux de vote, le taux de participation pourrait connaitre un score élevé, d’où le qualificatif humoristique que lui attribuons en parlant d’embonpoint. Aux précédentes élections(présidentielle et législatives de 2015), le taux de participation était de 60%.Certains désagréments mineurs sont signalés, à savoir la difficulté pour quelques électeurs à retrouver leurs bureaux de votes mais qui y parviennent après des tours d’horizons.
Après une ambiance électorale si sereine, l’inconnue réside dans la proclamation des résultats provisoires qui ne devrait pas excéder 7 jours. Mais les grandes tendances se dessineront dès le lendemain des votes et les 72 h suivantes. Si les suspicions de fraudes alertées par des partis d’opposition avant même la tenue du scrutin s’avéraient par des faits concrets, ce serait la tâche noire regrettable de ces élections. Il reste à espérer qu’il y ait plus de peur que de mal quand on sait que certains acteurs politiques ont de la peine à s’écarter de leurs réflexes gabégiques et de corruption légendaires. Les services de sécurité mènent des actions multiformes de sécurisation du territoire et des votes par des troupes au sol et des forces aéroportées. Les Forces de Défense et de Sécurité (F.D.S), font preuve de courage, patriotisme et professionnalisme. Des faits dont le mérite à leur honneur, est à saluer.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 22 novembre 2020