Procès Boko Haram au Nigeria: un membre du groupe condamné à 60 ans de prison
Un soldat nigérian à proximité du camp de Diffa, au Niger, qui accueille 300 000 personnes ayant fui Boko Haram, le 17 août 2016. © BOUREIMA HAMA / AFP

Procès Boko Haram au Nigeria: un membre du groupe condamné à 60 ans de prison

Au Nigeria, le procès de membres présumés de Boko Haram se poursuivait depuis le lundi 12 février 2018 dans le centre du pays devant le tribunal militaire de la base de Kainji. Les premières auditions de 1 669 suspects avaient démarré en octobre dernier. Une partie des suspects a été relâchée rapidement. Cinquante d’entre eux ont déjà été condamnés et plus de 600 prévenus doivent encore comparaître. Le mercredi 14 février, un « commandant » du groupe islamiste a été condamné à 60 ans de réclusion.

L’audience aura duré moins d’une heure devant le tribunal militaire de la base de Kainji, dans l’ouest du Nigeria, où sont jugés des milliers de membres du mouvement terroriste.

Les pieds nus, vêtu d’un uniforme orange de prisonnier, Abba Umar, a écouté, sans ciller, la longue liste des chefs d’inculpation : appartenance à Boko Haram, tentative d’attentat-suicide contre un collège de l’Etat de Gombe, entraînement terroriste, planification d’attaques armées, rétention d’informations pour retrouver le leader du groupe islamiste, Abubakar Shekau.

Impassible, le jeune homme de 22 ans a campé sur ses positions. Il a plaidé non-coupable, se décrivant fièrement comme un « commandant de l’armée islamique ». La sentence est tombée : Abba Umar passera les soixante prochaines années de sa vie derrière les barreaux. « J’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire, a-t-il déclaré avec défiance. Je n’ai rien à ajouter ».

« Danger pour notre société »

« J’aurais dû être plus clément mais j’en ai été dissuadé par l’insistance du détenu à répéter qu’il retournerait à ses activités, ce qui représente un danger pour notre société », a expliqué le juge devant la cour.

Cette peine est la plus lourde jamais entendue dans le tribunal de Kainji où les séances, pour la première fois, se tiennent désormais devant des journalistes, des ONG et de nombreux badauds venus entrevoir, le temps de jugements expéditifs, le visage de ces combattants islamistes.

Source:rfi.fr

22 Février 2018

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