Commentaire
Le transport en commun est confronté depuis une vingtaine d’années à des difficultés économiques dans la ville de Ouagadougou. L’expérience des bus de la ville par la municipalité peine à produire les effets escomptés. Le gouvernement a décidé d’aller à la rescousse par une augmentation forte du capital de la Société de Transport en Commun de Ouagadougou (SOTRACO) pour une relance efficiente de ses activités.
Le gouvernement KYELEM 5 en conseil des ministres du 14 août 2024, a adopté un décret portant augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO).
Depuis un certain temps, rapporte le gouvernement, la SOTRACO se trouve confrontée à des difficultés financières et de gestion, malgré le soutien permanent de l’Etat, compromettant ainsi sa viabilité.
Au regard du rôle important de la SOTRACO dans la mobilité urbaine de la population en général et celle des élèves et étudiants en particulier, le Gouvernement a décidé de sa restructuration par une recapitalisation aux fins de permettre la continuité de l’activité et de l’inscrire dans une dynamique de gouvernance vertueuse.
En raison de cette restructuration, l’Assemblée générale extraordinaire de la SOTRACO, en sa séance du 24 janvier 2024, a acté la recapitalisation de la société pour passer d’un capital social de 800 millions F CFA à 5 milliards F CFA, avec au moins 75% des actions pour l’Etat et ses démembrements et 25% pour le privé.
L’adoption de ce décret permet l’augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la SOTRACO.
La recapitalisation de la SOTRACO constitue une solution pertinente de trésorerie pour la relance du transport en commun. Cependant, cela ne saurait suffire pour assurer un fonctionnement optimal de la société si des mesures rigoureuses de contrôle ne sont pas prises pour éviter la mauvaise gestion du patrimoine par le personnel dont certains agissements comme le détournement du carburant de la SOTRACO par des chauffeurs indélicats, scandale qui a défrayé la chronique en 2024.Il faut lutter contre l’abus de l’usage de la climatisation dans les services publics , une pratique qui contribue à amenuiser inutilement les recettes.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Samedi 17 août 2024