Les Chefs d'Etat de la CEDEAO suite au sommet extraordinaire du 30 mai 2021 à Accra sur la situation de crise politique au Mali.

Sommet CEDEAO du 30 mai 2021 au Ghana : la suspension du Mali des instances, une vieille recette qui ne suffit pas à déloger des putschistes du pouvoir.

EDITORIAL

Accra, la capitale du Ghana a abrité le 30 Mai 2021, un sommet extraordinaire de la  Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation de crise politique au Mali. Comme à l’accoutumée, la CEDEAO a eu recours à l’une de ses méthodes de sanction, à savoir la suspension du Mali de toutes ses instances. Ce mécanisme n’a souvent pas empêché des putschistes de se maintenir au pouvoir.

  Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont demandé la nomination d’un Premier ministre civil et invité les autorités de la transition à respecter le calendrier électoral, qui prévoit des élections démocratiques en 2022.Ils souhaitent que l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) accompagne le processus de transition engagé au Mali. Les chefs d’Etat de la CEDEAO demandent également aux partenaires techniques et financiers, en l’occurrence l’Union Européenne, de soutenir le Mali dans son processus de transition.

Il s’agit là, de la somme des propositions incongrues et complices des chefs d’Etat de la CEDEAO. Ces mesures s’avèrent une prime à l’impunité et au soutien à la pratique récurrente de putschs au Mali. Tant que les militaires seront convaincus, qu’ils peuvent perpétrer des coups d’Etat et s’attendre seulement à des condamnations formelles et temporaires de la CEDEAO, pour ensuite bénéficier de leur accompagnement, le spectre de la déstabilisation planera constamment sur les Etats africains .Car,  des officiers, sur la base de leurs humeurs et intérêts personnels,  penseront qu’ils ont le droit,  d’imposer leurs dictats à leurs peuples,  à tout moment.

Pour dissuader efficacement les auteurs de putschs en Afrique, la CEDEAO et la communauté internationale, doivent avoir une position intransigeante de refus de tout coup d’Etat. Ils doivent,  exiger dans des délias brefs, la remise du pouvoir aux institutions constitutionnellement compétentes. Si les putschistes persistent à se maintenir au pouvoir, prendre des dispositions militaires stratégiques,  pour les déloger et engager contre eux des poursuites pénales.

Laborpresse.net     Lundi  31 Mai 2021

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