Billet
La république du Togo est sur la voie d’expérimentation des réformes politiques pour une sortie durable de crise. En effet, sous la médiation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), la classe politique a convenu d’un mandat présidentiel de cinq(05) ans, renouvelable une fois.
Dans l’attente de l’adoption par le Parlement ou la voie référendaire de cette disposition majeure de la vie politique togolaise, une discrimination positive voit le jour pour les femmes. Il s’agit de la caution pour les législatives du 20 décembre 2018, qui est fixée à 50.000 FCFA pour les femmes candidates contre 100.000 FCFA pour les hommes. D’une manière générale, dans plusieurs pays africains, les plaidoyers pour le quota genre en politique, prennent forme progressivement. Au Burkina Faso, une loi a fixé le quota genre à 30% pour la représentativité des femmes aux postes politiques et institutionnels, qui peine à se concrétiser. Le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a promis qu’au prochain remaniement ministériel, il fera place pour 30% de femmes au gouvernement. Toutes ces mesures sont positives mais, elles ne sauraient permettre d’atteindre l’objectif d’une meilleure représentativité des femmes aux postes électifs, si, elles sont reléguées à l’arrière-plan, sur les listes électorales. Il faudrait, que les femmes se battent davantage, pour siéger aux premières places des « synagogues » politiques africaines. Sinon, elles continueront longtemps encore, de jouer à la figuration et à être confinées aux rôles folkloriques d’animation des meetings par des dandjoba et autres danses mobilisatrices de la cohue urbaine et rurale. C’est ce triste constat, qui frise la notion de bétail électoral pour de nombreuses femmes et hommes, que les politiciens utilisent comme des échelles pour parvenir au sommet de leurs ambitions. Une fois leurs objectifs atteints, ils paient les électeurs en monnaie de singe et en ingratitude. Bande de mécréants !Heureusement que tous les acteurs politiques ne se comportent pas de la sorte car, certains donnent le meilleur d’eux-mêmes ,pour être des hommes de parole , avec des actions de développement pour les populations ,sans arrogance ni esprit de nuisances à autrui par des intrigues.Bravo à eux .
Jean KY
Laborpresse.net 19 novembre 2018